Une manifestation dégénère à Kaboul après l'attentat meurtrier de mercredi
La police afghane a tiré à balles réelles vendredi pour disperser des manifestants qui marchaient sur le palais présidentiel pour réclamer la démission du gouvernement suite à l'attentat de mercredi. Quatre personnes ont été tuées.
Un millier de manifestants, certains armés de pierres, se sont rassemblés près du site de l'explosion à Kaboul, scandant des slogans anti-gouvernementaux, ainsi que "Mort aux talibans", deux jours après l'attaque au camion piégé qui a fait 90 morts et des dizaines de blessés dans le quartier diplomatique de la capitale.
La police a riposté en tirant à balles réelles, et utilisé des gaz lacrymogènes et des canons à eau quand plusieurs manifestants ont tenté de franchir un cordon de sécurité. Au moins quatre personnes auraient été tuées et huit autres blessées lors de ces heurts, selon le ministère de la Santé.
Les autorités accusées
Les manifestants ont accusé le gouvernement et le président Ashraf Ghani de ne rien faire pour mettre fin à ce carnage. "Jour après jour, des civils innocents sont tués par des terroristes. Si nos dirigeants ne peuvent pas ramener la sécurité, ils devraient démissionner", ont déclaré des manifestants.
Des manifestants ont également réclamé l'exécution de membres emprisonnés du réseau Haqqani, un groupe djihadiste lié aux talibans que les services de renseignement jugent responsable de l'attaque.
agences/boi
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