Son avocat a déposé cette requête auprès du Conseil des droits de l'homme pour "acharnement continu du pouvoir" de République démocratique du Congo (RDC) contre l'ancien gouverneur régional et ses proches.
Il a reproché à l'Etat congolais d'avoir violé à plusieurs reprises le Pacte international sur les droits civils et politiques, mentionnant des abus liés au droit à l'intégrité physique, à un procès équitable, au respect de la vie privée, à la liberté d'expression et à la participation politique.
Ancien allié de Kabila
Ancien allié du président, Moïse Katumbi était passé dans l'opposition en septembre et avait ciblé la volonté de Joseph Kabila de se présenter à troisième mandat interdit par la Constitution.
Il a ensuite été condamné à trois ans de prison dans une affaire immobilière, avant d'être autorisé à rejoindre la Belgique pour être soigné. Il doit encore comparaître dans un procès sécuritaire.
Les autorités ont indiqué qu'elles l'arrêteraient s'il revient en RDC.
ats/jvia
Une procédure qui peut durer longtemps
La procédure devant le Comité des droits de l'homme devrait prendre plusieurs années. Mais selon l'avocat français de Moïse Katumbi, l'institution peut recommander des mesures provisoires pour demander à l'Etat la protection de son client.
Moïse Katumbi pourrait alors exiger leur application par la Mission de l'ONU en RDC (MONUSCO) ou l'Union africaine (UA).
L'opposant prévoit de rentrer en République démocratique du Congo dès que le calendrier de la présidentielle, qui doit avoir lieu avant fin 2017, sera connu. "Je n'ai rien fait. Je vais rentrer", a-t-il affirmé.