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Une attaque comme celle de Londres jugée presque impossible à empêcher

Des policiers britanniques patrouillent dans la zone du London Bridge le 4 juin 2017. [Keystone - AP Photo/Matt Dunham]
Des policiers britanniques patrouillent dans la zone du London Bridge le 4 juin 2017. - [Keystone - AP Photo/Matt Dunham]
Un attentat comme celui de Londres, commis avec une camionnette et des couteaux, est quasiment impossible à prévenir si ses auteurs font preuve d'un minimum de prudence dans les préparatifs, estiment experts et officiels.

Même la surveillance d'individus suspects ou repérés ne pourra jamais être la garantie absolue qu'ils pourront être arrêtés avant de passer à l'acte, si rien dans leur comportement ne permet de conclure à l'imminence d'une action terroriste.

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"Les attaques simples impliquant des véhicules et des couteaux ont augmenté récemment, car elles sont faciles à monter et sont les plus difficiles à empêcher pour les services de sécurité", a estimé dimanche Alan Mendoza, directeur du centre de réflexion britannique Henry Jackson Society.

Une simplicité très discrète

Les groupes djihadistes appellent, depuis des années maintenant, leurs partisans à passer à l'action là où ils résident, en employant les moyens à leur disposition.

"Plus l'action est simple, moins il y a de préparatifs opérationnels, achat de matériel, d'armes, d'explosifs, plus il est compliqué de les détecter, parce que moins le comportement est suspect" assure à l'AFP Yves Trotignon, ancien membre des services anti-terroristes de la DGSE.

Renforcer la rapidité de réaction

"Le contre-terrorisme, c'est de la prévention", dit-il. "On arrête les gens quand on a des éléments à charge, qu'on a des raisons de penser qu'un crime va être commis. C'est possible quand les gens sont connus, surveillés, ou quand ils apparaissent d'un coup sur le radar, parce qu'ils sont en train de préparer quelque chose".  "Mais si ce quelque chose est la simple location d'une camionnette, aucune alarme ne se déclenche", souligne-t-il.

Face à ce type de menace, il faut mettre l'accent sur la rapidité de réaction, à la fois des forces de l'ordre et des services de secours, qui, dans le cas de l'attaque à Londres, ont été efficaces, souligne Yves Trotignon.

afp/cab

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"Il faut éviter la démagogie", confie à l'AFP la sénatrice française Nathalie Goulet, co-présidente de la commission d'enquête sur la lutte contre les réseaux jihadistes, "tout le renseignement du monde n'empêchera pas ce genre d'attaque."

"Faire croire aux gens qu'en bannissant les musulmans (...) ou en fermant les mosquées, on réglera le problème est un mensonge. Au contraire, cela nourrirait l'argumentaire du (groupe) État islamique", ajoute-t-elle.

"Un type qui prend sa voiture, fonce sur des gens et les poignarde... Il faut malheureusement que l'on apprenne à vivre avec ça et que chaque citoyen s'occupe de la vigilance, conclut-elle.