Ces 130 ressortissants turcs sont sous le coup d'une convocation de la justice turque. Alors qu'ils se trouvent actuellement à l'étranger, ils se verront déchus de leur nationalité s'ils ne rentrent pas sous trois mois en Turquie, a indiqué lundi le ministère turc de l'intérieur dans le Journal officiel.
Parmi les personnes concernées figurent Fethullah Gülen, ainsi que deux députés du principal parti prokurde de Turquie (HDP), Tugba Hezer Oztürk et Faysal Sariyildiz.
Extradition demandée en vain
Fethullah Gülen, désigné par les autorités turques comme l'instigateur du coup de force de l'été dernier, réside depuis la fin des années 1990 en Pennsylvanie. Il réfute les accusations du gouvernement turc.
Depuis le coup d'Etat manqué, la Turquie demande son extradition, mais ses requêtes sont jusqu'ici restées lettre morte. Cette situation empoisonne les relations entre Ankara et Washington.
ats/ebz
Purges d'une ampleur inédite en Turquie
Après le putsch de 2016, les autorités turques ont lancé des purges d'une ampleur inédite. Quelque 50'000 personnes ont été arrêtées et plus de 100'000 limogées ou suspendues.
Ces purges visent les partisans présumés du prédicateur Gülen, mais également des médias critiques et le HDP, dont les deux dirigeants ont été incarcérés.