La coalition a bombardé mardi un groupe "de plus de 60 soldats" avec notamment "un char" et "de l'artillerie" qui représentait "une menace" pour les forces de la coalition présentes à At-Tanf, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Un premier bombardement semblable s'était déjà produit le 18 mai contre ces forces, qui sont soutenues par l'Iran selon le Pentagone.
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Eviter que les Etats-Unis dirigent le combat
La Syrie et la Russie avaient à ce moment là vivement condamné le bombardement américain, Damas assurant qu'elle ne se laisserait pas "intimider".
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Les tensions à At-Tanf interviennent dans un contexte de rivalités grandissantes pour savoir qui va mener le combat contre l'EI dans l'est de la Syrie.
Le président syrien Bachar al-Assad essaie d'éviter que les Etats-Unis ne soient le pays qui dirige ce combat, et ses forces progressent désormais vers l'est, après avoir remporté une série de victoires sur les rebelles à l'ouest.
Lieu d'entraînement des forces syrienne contre l'EI
At-Tanf est le lieu choisi par la coalition pour entraîner des forces syriennes locales destinées à se battre contre le groupe Etat islamique. Des forces spéciales américaines et britanniques sont présentes sur place depuis plusieurs mois.
La coalition a établi dans un rayon de 55 kilomètres autour de la ville une zone de sécurité, dite "zone de déconfliction", où toute intrusion est considérée comme menaçante.
Mardi, les forces pro-régimes étaient déjà "bien avancées" à l'intérieur de la zone lorsque la coalition a déclenché son bombardement, a indiqué celle-ci.
La coalition ne cherche pas à combattre le régime syrien ou les forces pro-régime, mais est prête à se défendre si des forces pro-régime refusent de quitter la zone de déconfliction
"Plusieurs avertissements" ont été donnés avant le bombardement via la ligne téléphonique spéciale mis en place par la coalition avec la Russie, alliée de Damas, a aussi indiqué la coalition.
Le bombardement a détruit "deux pièces d'artillerie et des armes anti-aériennes", selon la coalition.
afp/fme