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L'ex-ministre du Tourisme brésilien a été arrêté pour corruption

L'ex-ministre du Tourisme brésilien Henrique Alves (g.) aux côtés du président Michel Temer.
L'ex-ministre du Tourisme brésilien Henrique Alves (g.) aux côtés du président Michel Temer.
L'ex-ministre du Tourisme du Brésil Henrique Alves a été arrêté mardi dans le cadre d'une enquête portant sur un réseau de corruption lié à la construction du stade de Natal (nord-est), utilisé lors du Mondial 2014.

La police évoque des délits de "corruption active et passive, ainsi que de blanchiment d'argent" ayant entraîné une "surfacturation de 77 millions de réais (35,5 millions de dollars)" du chantier.

Les enquêteurs disent disposer de preuves que plusieurs hommes politiques ont "reçu des avantages indus pour favoriser les entreprises de bâtiment impliquées dans la construction du stade". Au total, la justice a émis cinq mandats d'arrêt.

Démission du gouvernement après un mois

Selon le procureur, Henrique Alves, qui était à l'époque député de l'État de Rio Grande do Norte, aurait intercédé auprès du Tribunal des comptes local pour que le financement du stade ne soit pas suspendu malgré les soupçons de surfacturation.

Henrique Alves a intégré le gouvernement de Michel Temer en 2016, quand ce dernier a accédé au pouvoir à la place de Dilma Rousseff, destituée.

Mais il a démissionné de son poste un mois plus tard, après avoir été cité dans l'enquête sur le scandale de corruption qui secoue le Brésil.

>> Lire : Démission d'un troisième ministre du gouvernement brésilien

afp/ptur

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La justice électorale s'apprête à sceller le sort du président brésilien

Le président Temer lui-même est visé par de graves accusations de corruption et va se trouver dans l'oeil du cyclone mardi soir, avec la reprise à Brasilia d'un procès du Tribunal supérieur électoral (TSE) qui pourrait le chasser du pouvoir. Le procès porte sur des irrégularités dans le financement de la campagne présidentielle de 2014.

Les sept juges du TSE peuvent décider d'annuler purement et simplement le scrutin présidentiel qui avait vu l'élection de Dilma Rousseff à la présidence et de Michel Temer à la vice-présidence. Par la suite, il y a un an, ce dernier avait accédé à la fonction suprême après la destitution fracassante de Dilma Rousseff pour maquillage des comptes publics.

En cas d'invalidation de l'élection, la cour devra déterminer si Michel Temer abandonne le pouvoir immédiatement ou s'il peut rester au palais de Planalto jusqu'à l'épuisement des recours devant ce même TSE et la Cour suprême, au risque de plonger davantage le Brésil dans l'incertitude.