Ce jugement porte sur des accusations de financement illégal de la campagne de cette élection qui a reconduit au pouvoir la présidente de gauche Dilma Rousseff. Michel Temer, son vice-président, l'avait remplacée il y a un an après sa destitution pour maquillage des comptes publics.
La décision finale, qui pourrait tomber jeudi, doit être prise de façon collégiale à la majorité des sept juges qui composent le TSE. La procédure peut toutefois encore être prolongée de plusieurs semaines si l'un d'eux demande à suspendre les débats pour réexaminer les preuves.
Le Brésil dans l'incertitude
En cas d'invalidation de l'élection, la cour devra déterminer si Michel Temer abandonne le pouvoir immédiatement ou s'il peut rester au palais de Planalto jusqu'à l'épuisement des recours, au risque de plonger davantage le Brésil dans l'incertitude.
Le TSE pourrait également dissocier le ticket Rousseff-Temer, par exemple en condamnant l'ex-présidente à une peine d'inéligibilité, tout en innocentant Michel Temer.
agences/fb
Temer dans la tourmente
La justice électorale est loin d'être la seule épée de Damoclès pour Michel Temer, dont la situation reste extrêmement précaire malgré des signes d'embellie économique.
Il est en pleine tourmente depuis la révélation, à la mi-mai, d'un enregistrement sonore compromettant dans lequel il semble donner son accord pour acheter le silence d'Eduardo Cunha, ex-député aujourd'hui en prison.
Depuis, les appels à la démission se sont multipliés, un grand nombre de motions de destitution ont été déposées et la Cour Suprême a ouvert une enquête pour corruption et entrave à la justice.