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Dernière journée d'une campagne exceptionnelle au Royaume-Uni

Le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn réalisait mercredi une journée marathon, avec pas moins de cinq événements de campagne à son programme. [Reuters - Phil Noble]
Le leader du Parti travailliste Jeremy Corbyn réalisait mercredi une journée marathon, avec pas moins de cinq événements de campagne à son programme. - [Reuters - Phil Noble]
La première ministre britannique Theresa May et son rival Jeremy Corbyn tenaient mercredi leurs ultimes meetings à la veille des élections législatives. La campagne électorale a été marquée par plusieurs attentats.

Pour la dernière journée, la cheffe du gouvernement Theresa May participe à deux rassemblements, l'un en milieu de journée dans l'est du pays, l'autre en début de soirée dans le centre de l'Angleterre.

Le leader du Parti travailliste réalise de son côté une journée marathon, avec pas moins de cinq événements de campagne à son programme, à Glasgow en Écosse en début de matinée, puis dans la banlieue de Liverpool, avant de rejoindre Londres dans la soirée.

Majorité en vue pour les conservateurs

Il espère concrétiser dans les urnes la bonne dynamique que connaît son parti, le Labour, qui a progressivement refait son retard sur les Tories dans les sondages.

L'écart de plus de vingt points qui séparait les deux formations lorsque Theresa May a convoqué ces élections en avril s'est en effet progressivement réduit.

Deux sondages publiés mercredi par deux quotidiens britanniques créditent toutefois le Parti conservateur de 10 à 12 points d'avance sur l'opposition travailliste.

La sécurité au coeur de la campagne

Les deux dirigeants ont accentué leurs attaques mardi. Jeremy Corbyn a accusé la Première ministre de maintenir la sécurité du pays "à moindres frais", et a promis de recruter 10'000 nouveaux policiers et 1000 agents supplémentaires pour les services de renseignement.

De son côté, la cheffe du gouvernement a durci son discours et déclaré qu'elle pourrait restreindre certains droits fondamentaux pour réduire la liberté de mouvements des personnes suspectées d'activité terroriste, et faciliter leur expulsion du territoire britannique.

Les questions de sécurité se sont imposées au coeur de la campagne à la suite des trois attentats revendiqués par le groupe État Islamique qui ont frappé le Royaume-Uni en moins de trois mois, le 22 mars et le 3 juin à Londres, le 22 mai à Manchester. Les analystes estiment très difficile de mesurer les répercussions que ces attaques auront sur le résultat du scrutin.

>> Lire aussi : Les législatives britanniques, ou le pari risqué de Theresa May

afp/ptur

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Le Brexit relégué au second plan

Les attentats ont relégué au second plan le Brexit, sujet qui dominait initialement la campagne. C'est en effet dans la perspective des négociations de sortie de l'Union européenne que Theresa May a convoqué ces élections législatives anticipées, trois ans avant la date prévue. Elle espère renforcer sa courte majorité au Parlement et avoir les coudées franches au moment d'entamer les discussions avec Bruxelles sur la sortie de l'Union européenne.