"Le communiqué de la Maison Blanche et les sanctions du Sénat sont répugnants alors que les Iraniens font face à la terreur soutenue par les clients des Américains", a écrit Mohammad Javad Zarif sur son compte Twitter. "Le peuple iranien rejette de telles déclarations d'amitié de la part des Etats-Unis", a-t-il ironisé.
Repugnant WH statement & Senate sanctions as Iranians counter terror backed by US clients.Iranian people reject such US claims of friendship
— Javad Zarif (@JZarif) 8 juin 2017
Cette déclaration intervient au lendemain d'attaques sans précédent contre le Parlement iranien et le mausolée de l'ayatollah Khomeiny. Ces attaques, revendiquées par le groupe Etat islamique (EI), ont fait treize morts.
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Mercredi soir, tout en soulignant prier pour le "peuple iranien" ainsi que pour les "victimes innocentes", Donald Trump avait lancé une mise en garde contre Téhéran: "les Etats qui appuient le terrorisme risquent de devenir les victimes du mal qu'ils soutiennent", a-t-il dit dans un bref communiqué.
Pas de relations diplomatiques
Le ton du président Trump tranche avec les "condoléances" et "pensées" plus nuancées transmises plus tôt dans la journée par la diplomatie américaine. "La dépravation du terrorisme n'a pas sa place dans un monde pacifique et civilisé", avait écrit le ministère américain des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis et l'Iran n'entretiennent pas de relations diplomatiques. Le réchauffement amorcé par l'ancien président américain Barack Obama, signataire d'un accord sur le nucléaire iranien en 2015, a été stoppé par son successeur.
Auteurs identifiés
De leur côté, les Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite du régime, ont accusé les Etats-Unis et l'Arabie saoudite d'être "impliqués" dans ces attentats. Ils ont promis de ne jamais laisser "sans vengeance le sang versé d'innocents".
Les auteurs des attaques à Téhéran sont des Iraniens qui avaient rallié le groupe Etat islamique (EI) "quelque part en Iran", a déclaré tard mercredi le secrétaire adjoint du Conseil national suprême de sécurité.
ats/vkiss
Nouvelles sanctions
Lors d'un récent voyage en Arabie saoudite, Donald Trump avait accusé Téhéran de "financer, armer et entraîner des terroristes (...) qui répandent la destruction et le chaos à travers la région" et appelé tous les pays à "isoler" l'Iran.
En parallèle, le Sénat américain a voté à 92 voix contre 7 mercredi une loi qui impose de nouvelles sanctions à l'Iran, notamment pour "soutien à des actes de terrorisme international". Le vote final d'adoption doit toutefois se tenir ultérieurement.