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Ouverture d'une enquête sur des soupçons d'emplois fictifs au MoDem

Des soupçons d’emplois fictifs pèsent sur le Modem
Des soupçons d’emplois fictifs pèsent sur le Modem / 12h45 / 1 min. / le 10 juin 2017
Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert vendredi une enquête préliminaire pour abus de confiance en lien avec des soupçons d'emplois fictifs du MoDem, le parti du ministre français de la Justice François Bayrou, au Parlement européen.

L'enquête porte sur des soupçons d' "abus de confiance et recel de ce délit".

La procédure a été lancée notamment à la suite du signalement d'un ancien salarié du MoDem, la formation centriste du ministre de la Justice François Bayrou.

Cet ex-employé dit avoir été en partie rémunéré pendant un an par des fonds normalement alloués au travail parlementaire, précise le parquet de Paris dans un communiqué.

D'autres cas examinés

L'enquête préliminaire a été confiée à l'office anticorruption de la police judiciaire, a précisé le parquet.

Elle va s'attacher à examiner le cas d'autres employés du parti centriste qui auraient également été rémunérés en qualité d'assistants parlementaires d'eurodéputés, après des informations de presse parues sur le sujet.

Le MoDem s'est pour sa part défendu en affirmant dans un communiqué publié jeudi avoir "respecté toutes les règles et toutes les obligations d'un employeur".

ats/ptur

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Pour le Premier ministre français, François Bayrou n'est pas "fragilisé"

A la question de savoir si la position de François Bayrou, qui porte le projet de loi de moralisation de la vie publique, était affectée par les soupçons qui pèsent sur sa formation, le Premier ministre français Edouard Philippe a répondu sur Europe 1 vendredi: "Je ne crois pas que sa position soit fragilisée".

"Primo, j'ai fixé les règles s'agissant de la participation des ministres au gouvernement. Deuxio, nous nous sommes engagés sur un texte extrêmement ambitieux de rétablissement de la confiance dans l'action publique. (...) C'est ça qui m'intéresse", a-t-il ajouté.

Edouard Philippe, qui doit aussi composer avec "l'affaire" Richard Ferrand, a rappelé la règle édictée par l'exécutif : "Un ministre qui serait mis en examen, il démissionne."

Un "conflit d'intérêts" pour George Fenech

Le député Les Républicains George Fenech, secrétaire national à la Justice de LR, a pour sa part estimé vendredi dans un communiqué que ce dossier judiciaire plaçait François Bayrou "dans une situation flagrante de conflit d'intérêts".

Le ministre "se retrouve destinataire de tous les éléments synthétiques d'enquête qui le visent personnellement et par voie de conséquence en mesure d'allumer des contre-feux pour échapper à sa responsabilité personnelle et politique", a-t-il jugé.