Le vote dans la soirée du président du Tribunal Supérieur Electoral (TSE) Gilmar Mendes, le septième et dernier juge à s'exprimer à l'issue de quatre jours de débats marathon, a été décisif.
Michel Temer, qui bat tous les records d'impopularité mais s'est dit déterminé à diriger le Brésil jusqu'au terme de sa présidence, fin 2018, a ainsi pu sauver son mandat avec quatre voix pour et trois contre son maintien au pouvoir.
Eviter l'incertitude
"On ne remplace pas un président de la République n'importe quand. L'invalidation d'un mandat ne peut être décidée que lors de situations non-équivoques", a dit le juge Mendes.
"Il vaut mieux payer le prix d'un gouvernement mauvais et mal choisi que celui de l'instabilité du système", s'est-il justifié. " Nous ne devons pas jouer aux apprentis-sorciers. Ceux qui veulent destituer le président ne doivent pas profiter de la situation et faire du tribunal leur instrument."
afp/br
Historique
La plus haute juridiction brésilienne avait ouvert à l'encontre du président Temer une enquête pour corruption passive et entrave à la justice après qu'il a été enregistré en train de donner son accord au versement de pots-de-vin à un homme politique emprisonné pour corruption.
Les délibérations du TSE, réunis depuis mardi à Brasilia, ont montré les fortes divisions des juges. Et le journal Valor estimait vendredi qu'un non-lieu du TSE serait "la décision de justice la plus impopulaire de l'histoire récente" du Brésil.