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La Russie prête à s'engager pour faire baisser la tension dans le Golfe

Le ministre russe des Affaires étrangères a reçu son homologue qatari cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani samedi 10 juin à Moscou. [Keystone - Pavel Golovkin/AP]
Le ministre russe des Affaires étrangères a reçu son homologue qatari cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani samedi 10 juin à Moscou. - [Keystone - Pavel Golovkin/AP]
Le ministre russe des Affaires étrangères a reçu son homologue qatari samedi à Moscou. Sergueï Lavrov a assuré que la Russie était "prête à tenter de faire tout ce qui est en son pouvoir" pour faire baisser la tension dans le Golfe.

La Russie est le dernier pays en date à appeler au dialogue pour éviter une escalade de la crise entre le Qatar et ses voisins du Golfe. "Nous sommes favorables à la résolution de tout désaccord par (...) le dialogue, a déclaré Sergueï Lavrov. "Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'une situation où les relations entre nos partenaires se détériorent", a ajouté le chef de la diplomatie russe.

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Isolé diplomatiquement

En visite à Moscou samedi après Berlin vendredi, le ministre qatari des Affaires étrangères, cheikh Mohamed ben Abderrahmane Al-Thani, effectue une tournée à l'étranger pour défendre la position du petit émirat au centre d'une crise sans précédent dans le Golfe.

Le Qatar se retrouve isolé depuis la décision prise lundi par l'Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, l'Egypte et le Yémen de rompre leurs relations diplomatiques avec Doha, qu'ils accusent de "soutenir le terrorisme" et de se rapprocher de leur rival iranien. Cette rupture se concrétise par l'interruption des liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec le petit émirat gazier qui importe une grande partie de ses produits consommés.

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Critiques d'Amnesty International

De son côté, Amnesty International a averti samedi que, en appliquant de telles mesures drastiques, Ryad et ses alliés "jouaient" avec la vie de milliers d'habitants du Golfe, séparant des familles et détruisant les moyens de subsistance et d'éducation d'une partie de la population.

"Pour potentiellement des milliers de personnes dans le Golfe, le résultat de ces mesures c'est de la souffrance, des déchirements et de la peur", a fait valoir James Lynch, un responsable d'Amnesty International.

afp/ta

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