La question du climat avait brisé l'unité du G7 pour la première fois de son histoire lors du sommet des dirigeants à Taormina fin mai, avec un Donald Trump résolu à jouer sa propre partition.
Le président américain était représenté dimanche à Bologne par Scott Pruitt, directeur de l'Agence américaine de protection de l'environnement, qui devait déjà regagner les Etats-Unis dans l'après-midi. Il s'est refusé à tout commentaire sur les échanges avec ses interlocuteurs du G7.
Ancien opposant fervent à de nombreuses initiatives environnementales au niveau local, Scott Pruitt a été l'un des partisans les plus fervents de la sortie des Etats-Unis de l'accord de Paris.
>> Lire : Donald Trump retire les Etats-Unis de l'accord de Paris sur le climat
"Les positions sur l'accord de Paris sont très éloignées (...) et le resteront", a constaté le ministre italien de l'Environnement Gian Luca Galletti.
Communiqué final remis en question
Dans ces conditions, même le traditionnel communiqué final est remis en question. La délégation américaine peut se contenter d'émettre des réserves sur certains points de la déclaration, ou tout bloquer, ce qui serait une première.
En face, les six autres pays semblent déterminés et assurent que la rhétorique de Donald Trump ne changera pas la donne. "Le monde est déjà en train de tourner le dos au carbone", a souligné le ministre japonais, Koichi Yamamoto.
La chancelière allemande Angela Merkel, le président français Emmanuel Macron et le président du Conseil italien Paolo Gentiloni ont clairement affirmé que l'accord de Paris n'est pas renégociable. Ils plaident pour sa mise en oeuvre rapide malgré le retrait étasunien.
reuters/afp/mre
Parier sur les acteurs non étatiques
A l'ouverture des débats dimanche matin, la ministre canadienne, Catherine McKenna, s'est engagée à travailler "avec tous les acteurs" notamment non étatiques qui le souhaitent, en référence aux villes et Etats américains opposés à la décision de Donald Trump.
Dans cette ligne, l'Allemagne et la Californie ont convenu samedi d'oeuvrer ensemble pour maintenir les objectifs de l'accord de Paris.