La plainte déposée lundi se fonde sur la "clause sur les émoluments". Cette disposition de la Constitution américaine interdit à toute personne occupant une fonction publique d'"accepter cadeau, émoluments, fonction ou titre de quelque sorte que ce soit d'un roi, prince, ou d'un Etat étranger" sans accord du Congrès.
Pour les personnes à l'initiative de cette action judiciaire, le président est coupable de conflits d'intérêts permanents en n'ayant pas pris suffisamment de distance avec son groupe économique géré par ses fils.
"Jamais dans l'histoire de ce pays n'avons-nous eu un président à ce point engagé dans les affaires. Ou encore un président ne s'étant pas distancié de façon convenable de ses actifs", a dénoncé le procureur général de Washington, Karl Racine.
"Placer le pays avant ses intérêts personnels"
Son homologue pour l'Etat du Maryland, l'élu démocrate Brian Frosh, a souligné que le président se devait de "placer le pays en premier et non pas ses intérêts personnels".
En janvier, l'ONG anti-corruption "Citizens for Responsibility and Ethics" avait déposé une plainte similaire devant un tribunal fédéral de New York en s'appuyant également sur cette clause. Mais cette nouvelle plainte est la première présentée par des entités gouvernementales.
Après sa prise de fonction en janvier, Donald Trump a confié à ses fils le contrôle au jour le jour de ses affaires. Mais il a conservé toutes ses parts dans la Trump Organization.
ats/mre
Un hôtel de Washington pose problème
Parmi les éléments-clefs de l'affaire figure le Trump International Hotel ouvert l'an dernier par Donald Trump près de la Maison Blanche.
Selon le Washington Post, plusieurs pays étrangers manifestent désormais une préférence pour cet hôtel, comme le Koweit dont l'ambassade a transféré dans l'établissement un événement prévu au départ dans un Four Seasons.
Donald Trump est venu lui-même accueillir des invités dans l'hôtel depuis sa prise de fonction, selon le journal.