L'équipe de la RTS a pu embarquer lors de la quatorzième mission du navire Vos Hestia, de l'ONG Save the children. L'organisation a débuté ses opérations de sauvetage en septembre 2016, soit 10 mois durant lesquels plus de 4400 personnes, dont près de 600 enfants, ont été secourues.
La zone de secours privilégiée est celle située entre la Sicile et la Libye, l'axe le plus fréquenté par les migrants en Méditerranée. Les migrants partis de Libye viennent principalement de Guinée, du Nigeria, de Gambie, de Côte d'Ivoire ou d'Erythrée.
>> REPORTAGE 2: des opérations de sauvetage périlleuses
>> REPORTAGE 3: à bord du navire >> Voir ci-dessus
Antoine Silacci/Karim Amin/cab
Plus de 75'000 arrivées par la mer en 2017
Selon les dernières statistiques du Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), plus de 75'000 personnes ont traversé la Méditerranée entre janvier et juin 2017 (362'753 arrivées en 2016).
L'agence de l'ONU estime que 1843 personnes ont perdu la vie cette année, contre environ 5000 sur tout 2016 et 3700 en 2015.
L'immense majorité des migrants qui ont traversé la Méditerranée sont allés en Italie (63'810).
Les ONG agissent en concertation avec les autorités
Les opérations de sauvetage menées par les ONG en Méditerranée se déroulent sous la supervision des gardes-côtes, italiens le plus souvent.
Les patrouilles s'effectuent dans les eaux internationales, au large de la côte libyenne en ce qui concerne cette mission.
Les embarcations transportant des migrants peuvent être repérées directement par les humanitaires, qui doivent alors avertir les autorités. Les gardes-côtes peuvent aussi appeler directement le bateau d'une ONG pour lui demander d'intervenir.
Les navires des ONG réalisent une minorité des sauvetages. En 2016, les organisations non gouvernementales ont recueilli plus de 46'000 personnes en Méditerranée, soit 26% du total. Depuis le début de 2017, cette part a atteint 33%, selon le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le gros des opérations est assuré par les gardes-côtes ainsi que les vaisseaux commerciaux, qui ont l'obligation de répondre aux appels de détresse.
C'est ensuite le Centre de coordination du sauvetage maritime à Rome qui décide où les personnes recueillies doivent être débarquées. Dans la plupart des cas, les migrants sont amenés en Sicile ou directement transférés sur des navires des gardes-côtes.