Les gardés à vue sont M.J., l'oncle du père de Grégory, sa femme J.J., ainsi que G.V., veuve de l’oncle de l’enfant. Ils ont été mis en cause sur la base d’expertises graphologiques sur des lettres de menaces ou de revendication du crime, a indiqué le procureur général de Dijon, Jean-Jacques Bosc. G.V. a été remise en liberté jeudi, a indiqué dans la soirée son avocat, Rémi Stéphan, sur BFMTV.
La grand-mère entendue par les gendarmes
L’expertise d’une lettre de menaces envoyée en 1984 à Jean-Marie Villemin, le père de Grégory, "est confondante à l’encontre d’une personne qui est J.J.", a déclaré le procureur. Ce dernier a également évoqué une "similitude" entre l’écriture de ce courrier et celle du message de revendication du crime envoyé le jour des faits aux parents.
Une autres lettre de menaces adressée en 1989 au juge Simon alors en charge de l'enquête, implique comme pouvant être son auteur M.J., la grand-mère de Grégory, laquelle a été entendu mercredi par la gendarmerie.
afp/jc
L'affaire Grégory
Le corps du petit Grégory, quatre ans, avait été retrouvé pieds et poings liés le 16 octobre 1984 dans la Vologne, à Lépange-sur-Vologne, son village.
Bernard Laroche, un parent, avait été mis en examen pour le meurtre, puis libéré, en raison d'erreurs de procédure notamment. Il a été abattu par le père de l'enfant avant que la mère, Christine Villemin, soit elle-même poursuivie. La cour d'appel de Dijon l'a finalement innocentée en 1993.
Au cours des nombreuses investigations, les enquêteurs s'étaient notamment penchés sur un mystérieux "corbeau" qui avait revendiqué le meurtre en invoquant une "vengeance", en particulier dans une lettre anonyme postée apparemment avant la découverte du corps.