"Plus de 100'000 civils pourraient être encore retenus dans la vieille ville. Ces civils sont en fait essentiellement retenus comme boucliers humains", a déclaré le représentant du Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés en Irak, Bruno Geddo, lors d'une conférence de presse à Genève.
Les forces irakiennes poursuivent les combats pour reprendre Mossoul à l'EI, un objectif stratégique mais compliqué.
Située sur la rive occidentale du Tigre, fleuve qui coupe la ville en deux, la vieille ville est un dédale de petites rues fortement peuplées, guère propices à l'avancée des blindés et où l'usage d'armes lourdes risque de mettre en péril la population civile.
Menacés par des snipers
Bruno Geddo a expliqué que l'EI a capturé des civils à l'extérieur de Mossoul et les a fait venir de force dans la vieille ville. "Nous savons que l'EI les a pris avec eux" alors qu'ils fuyaient des combats, a précisé le représentant du HCR.
Sans eau ni nourriture et privés d'électricité, ces civils, piégés dans la vieille ville, "vivent dans une situation croissante de pénurie et de terreur", a-t-il dit, précisant que des snipers tentent de tuer ceux qui essaient de quitter la zone sous contrôle des djihadistes. Quelques-uns parviennent malgré tout à s'enfuir et sont "profondément traumatisés", indique-t-il.
afp/jgal