Le comité chargé de ce dossier "s'est accordé à l'unanimité sur le fait que le bisphénol A est un perturbateur endocrinien", a déclaré vendredi dans un communiqué cette agence, qui a son siège à Helsinki.
Le bisphénol A, utilisé notamment dans l'industrie du plastique, était déjà présent sur cette liste des "substances extrêmement préoccupantes" pour sa toxicité sur le système reproductif.
Demande de la France
L'ECHA reconnaît désormais qu'elle a aussi des caractéristiques des perturbateurs endocriniens, ces substances nocives pour le fonctionnement hormonal que l'on retrouve dans de nombreux produits de la vie courante (jouets, peintures, cosmétiques, contenants alimentaires, etc.).
La demande avait été faite auprès de l'ECHA par la France, un des pays les plus restrictifs dans l'utilisation du bisphénol A. Outre l'interdiction au niveau européen d'introduire la substance dans les biberons ou les tickets de caisse, Paris l'a écarté de tous les emballages alimentaires.
afp/jvia
Déjà reconnu en Suisse
En Suisse, les autorités reconnaissent le statut de perturbateur endocrinien du bisphénol A, mais "considèrent qu'il ne présente pas de risque pour la santé des consommateurs en raison d'une exposition trop faible pour être dangereuse", estime l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).
Pourtant, certaines mesures doivent être introduites pour réduire les risques, comme son interdiction dans les biberons en plastique polycarbonate, ou sa limitation dans certains aliments ou jouets.