La foule s'est engouffrée dans le hall de la mairie de Kensington et Chelsea et était bloquée dans l'escalier donnant accès au premier étage, face à des gardes privés. Des coups ont été échangés et l'atmosphère était électrique.
Ils criaient "Nous réclamons justice", "Honte à vous", "Tueurs". Certains brandissaient des pancartes "Justice pour Grenfell".
Plusieurs centaines de personnes étaient aussi rassemblées devant les locaux de la mairie, montrant aux médias des affiches avec les photos de personnes portées disparues après l'incendie survenu dans la nuit de mardi à mercredi.
Revêtement mis en cause
La gestion de l'immeuble, jugée défaillante, a été sévèrement critiquée, beaucoup estimant que cela est dû au fait qu'il s'agit de logements sociaux. Les mises en garde contre le danger d'incendie auraient été ignorées pendant des années.
Le revêtement installé l'an dernier sur la façade aurait en outre favorisé la propagation de l'incendie. Selon le Times, le recours à ce revêtement est proscrit aux États-Unis pour les immeubles dépassant 12 mètres de haut.
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afp/jvia
Theresa May "doublée" par la reine auprès des victimes
La Première ministre britannique, Theresa May, fragilisée par une campagne électorale ratée, s'est rendue vendredi au chevet des victimes de l'incendie dans un immeuble de Londres, après avoir essuyé de vives critiques jusque dans son propre parti pour ne pas les avoir vues plus tôt.
Theresa May a été devancée auprès des victimes par le chef de l'opposition, Jeremy Corbyn, le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, la reine Elizabeth et son petit-fils le prince Wiiliam.
La famille royale a été accueillie avec joie mais aussi par des cris d'angoisse par une quarantaine de personnes devant l'hôpital. En partant, le prince William a promis qu'il reviendrait "écouter les préoccupations" des habitants de l'immeuble HLM, qui comptait plus de 120 logements.