Ces affrontements entre des miliciens pro-chrétiens et des membres d'un groupe de l'ex-coalition musulmane Séléka sont survenus au lendemain de la signature à Rome d'un accord de paix entre les groupes armés et le gouvernement centrafricain.
L'accord de cessez-le-feu immédiat a été signé par 13 groupes rebelles ou milices, sur les 14 que compte le pays, sous le parrainage de la communauté catholique Sant'Egidio.
"Il faut bien qu'on se défende"
Mais des heurts ont éclaté dans la foulée dans la région de Bria. Des tirs intenses ont été entendus déjà tôt mardi.
"On a signé l'accord, mais il faut bien qu'on se défende, on ne se laissera pas attaquer sans réagir", a fait savoir le porte-parole du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique, un des principaux groupes armés de l'ex-coalition musulmane Séléka.
afp/boi/ta
Déjà des violences en mai
La ville de Bria avait déjà été frappée du 15 au 18 mai par des affrontements entre groupes armés qui avaient fait 5 morts, 29 blessés et plus de 40'000 déplacés selon l'ONU.
Durant tout le mois de mai, les violences dans les localités de Bria, Alindao, Bangassou et Mobaye (à l'est de Bangui) ont fait au moins 300 morts et des dizaines de blessés, selon un bilan publié fin mai par le bureau des Affaires humanitaires des Nations unies en Centrafrique.
Les Casques bleus congolais accusés d'abus sexuels se retirent
Environ 600 Casques bleus congolais déployés en Centrafrique vont être rapatriés après des accusations d'abus sexuels et de manquements, a annoncé l'ONU mercredi.
Le gouvernement du président congolais Denis Sassou Nguesso "a décidé de retirer" ses troupes déployées dans le cadre de la Minusca après que le chef militaire de cette mission onusienne s'est plaint du comportement du bataillon congolais, précise un communiqué de l'ONU.
L'examen par l'ONU des accusations d'exploitation sexuelle et d'abus "pointait vers un problème systémique de commandement et de contrôle" des Casques bleus congolais, ajoute encore le communiqué.