La Russie applique la tolérance zéro face à ses hooligans en vue du Mondial

Alexandre Chpryguine -  qui avait été expulsé de l'Euro 2016 après des échauffourées entre supporters russes et anglais à Marseille -  a été interdit samedi de stade en Russie, lors du match d’ouverture de la Coupe des confédérations.

Alors que l’an dernier, les autorités russes avaient d’abord minimisé l’ampleur des violences à Marseille et même critiqué les arrestations des hooligans russes. Alexandre Chpryguine se souvient d’avoir été accueilli en héros à son retour à Moscou. Mais le vent a tourné: en septembre, son association a été exclue de la Fédération russe de football.

"Quand j’ai écrit ce qui m’arrivait sur Twitter, beaucoup de supporters m’ont écrit pour me dire qu’ils avaient eu le même problème... d’après mes informations, quelques centaines de personnes ont aussi vu leur passeport de supporters annulé juste avant le match", explique le hooligan dans l'émission Tout un monde.

Ces gens ont payé leur hôtel à l’avance, leur billet, qui va les rembourser?

Visiblement la Russie et la FIFA veulent tout faire pour éviter le moindre incident lors de la Coupe des confédérations et de la Coupe du monde.

Il existe depuis l’an dernier une liste, tenue par le ministère l’Intérieur, de tous les hooligans russes - près de 300 - bannis de stade. Alexandre Chpryguine n’en fait pas partie, il n’est pas interdit de stade en Russie, il a pu se rendre à des matchs récemment, dit-il. Mais la Coupe des confédérations et le Mondial c’est autre chose. Contacté par la RTS, le ministère russe de l'Intérieur n'a pas souhaité répondre.

Le président de l’Association russe des supporters va porter plainte et veut tout faire pour assister au Mondial. Il promet que cette Coupe du monde sera sans violence.

Chez eux, les supporteurs russes ne veulent rien provoquer de tel et la police russe fonctionne bien sûr autrement qu’à Marseille.

Isabelle Cornaz/lgr