"Je n'ai pas énoncé que la destitution de Bachar était un préalable à tout. Car personne ne m'a présenté son successeur légitime", lance le président français, officialisant pour la première fois cette ligne sur la Syrie et reconnaissant un "aggiornamento".
"Sur ce sujet, ma conviction profonde est qu'il faut une feuille de route diplomatique et politique", déclare le président français, qui ne mentionne pas une seule fois l'ONU, dont une résolution adoptée en 2015 constituait jusqu'à présent la référence pour un règlement du conflit.
"Représenter l'avenir" de la Syrie
La France a longtemps été en première ligne pour exiger le départ d'Assad, et même si cette doctrine s'était infléchie après les attentats qui ont ensanglanté la France depuis 2015, la formule officielle était que le président syrien ne pouvait "représenter l'avenir" d'un pays ravagé.
Après six ans de conflit, le bilan est terrifiant: plus de 320'000 morts et des millions de réfugiés.
ats/rens
Objectif: "lutter contre les groupes terroristes"
Sur la Syrie, "mes lignes sont claires: la lutte absolue contre tous les groupes terroristes. Ce sont eux, nos ennemis. Nous avons besoin de la coopération de tous pour les éradiquer, en particulier de la Russie", énonce Emmanuel Macron.
Alors que la France, il y a quelques mois encore, accusait Moscou de complicité de "crimes de guerre" lors de la reprise d'Alep, un net rapprochement s'est opéré dernièrement.