Saluant une "mesure positive", Asli Erdogan a une nouvelle fois rejeté les accusations. "Je suis innocente. On me fait payer juste parce que j'ai exprimé mon opinion au nom de la liberté d'expression", a-t-elle déclaré après l'audience.
Toujours passible de la prison à perpétuité
Même après la levée de cette interdiction, l'auteure n'est pas sûre de pouvoir se rendre à l'étranger, souligne son avocat, rappelant que les passeports des personnes jugées pour des activités "terroristes" étaient confisqués ou annulés par les autorités sous le régime de l'état d'urgence en vigueur depuis le putsch manqué du 15 juillet.
De plus, Asli Erdogan n'a pas été acquittée et risque, avec 8 autres personnes, la prison à vie. Le procès a été ajourné au 31 octobre.
Elle avait été remise en liberté sous contrôle judiciaire fin décembre après 132 jours de détention pour avoir collaboré avec le journal prokurde Ozgür Gündem, fermé par décret-loi en octobre, car accusé de "propagande terroriste".
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