Il s'agit de la première condamnation prononcée contre Choi Soon-Sil, qui pourrait se voir infliger des dizaines d'années d'emprisonnement si elle est reconnue coupable de l'ensemble des chefs dans cette affaire à tiroirs qui a conduit à la destitution de la présidente Park Geun-hye.
Vendredi le tribunal du district central de Séoul l'a jugée coupable d'avoir versé des pots-de-vin à des employés de l'Université pour femmes Ewha pour assurer l'admission en 2014 de sa fille Chung Yoo-Ra et faire en sorte qu'elle ait de bonnes appréciations.
Responsables de l'université condamnés
Un ancien doyen de l'Université Ewha a été condamné à deux ans d'emprisonnement, un employé à 18 mois et un professeur a écopé d'une peine avec sursis.
Le coup de piston dont avait bénéficié la fille de Choi Soon-Sil pourrait de l'extérieur paraître relativement anodin. Mais pas dans une société aussi concurrentielle que la Corée du Sud, où la jeunesse joue sa vie sur un test d'entrée à l'université.
ats/tmun
Soupçonnée d'avoir profité de sa proximité avec l'ex-présidente
Park Geun-hye, 65 ans, a été destituée en décembre par l'Assemblée nationale sud-coréenne. La Cour constitutionnelle a confirmé cette destitution début mars, ce qui a eu pour conséquence de lever son immunité. Elle a été incarcérée et est désormais jugée, notamment pour corruption et abus de pouvoir.
Son amie Choi Soon-Sil est notamment soupçonnée d'avoir profité de sa proximité avec l'ancienne chef de l'Etat pour extorquer des dizaines de millions de dollars à des grands conglomérats comme Samsung.
L'héritier du fabricant de smartphones Lee Jae-Yong, également sur le banc des prévenus, a démenti avoir demandé des faveurs à l'ex-présidente. Sa ligne de défense est que son groupe a été la victime d'un chantage des deux femmes.