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Quatre Etats arabes envoient une liste de doléances au Qatar

Une vue aérienne de Doha. [KEYSTONE - YOAN VALAT]
Pas de sortie de crise en vue face au blocus du Quatar / Forum / 7 min. / le 23 juin 2017
Quatre Etats arabes ayant suspendu leurs relations avec le Qatar ont transmis à Doha une liste de 13 requêtes présentées comme autant de conditions à une sortie de crise, a annoncé vendredi un responsable d'un des pays.

Dans ce texte, l'Arabie Saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn et l'Egypte demandent notamment au Qatar de fermer la chaîne de télévision Al Jazeera et de réduire les relations de l'émirat avec l'Iran.

Les quatre Etats réclament en outre que le Qatar rompe tout lien avec les Frères musulmans, le groupe Etat islamique, Al-Qaïda, le Hezbollah et le Front Fateh al Cham (ancienne branche syrienne d'Al-Qaïda). Ils exigent aussi la fermeture d'une base militaire turque au Qatar, ainsi que l'extradition de toutes les personnes considérées comme "terroristes", a précisé ce responsable.

Ils donnent dix jours à Doha pour obtempérer aux requêtes, transmises par le biais du Koweït, qui joue un rôle de médiateur dans le différend.

Position sévère des Etats-Unis

L'Arabie saoudite et ses alliés du Golfe, ainsi que l'Egypte et le Yémen, ont rompu début juin leurs relations avec l'émirat, qu'ils accusent de soutien au terrorisme, puis fermé toutes leurs frontières aériennes, maritimes et terrestres.

Le président américain Donald Trump affiche une position sévère à l'encontre du Qatar, qu'il accuse d'être un parrain "à haut niveau" du terrorisme, mais il a aussi offert son aide aux parties impliquées pour résoudre leurs divergences.

Quant au département d'Etat américain, il s'est dit mardi "abasourdi" que les pays arabes qui ont rompu leurs relations avec Doha n'aient fourni aucune preuve à l'appui des accusations de soutien au terrorisme lancées contre l'émirat pour justifier son isolement.

Le secrétaire d'Etat Rex Tillerson a invité le lendemain les pays arabes impliqués dans la crise à remettre à l'émirat leurs doléances afin de normaliser la situation.

reuters/tmun

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