Le succès de cette équipe que devra désigner le Haut Commissaire aux droits de l'homme Zeid Raad al-Hussein dépendra de l'accès accordé par le gouvernement congolais qui souhaite conserver la direction de la procédure.
La République démocratique du Congo (RDC) avait menacé lundi à Genève de ne pas autoriser des experts indépendants à entrer sur son territoire s'ils ne coopèrent pas avec la justice congolaise.
Berne voulait des investigations internationales
Les membres du dispositif décidé vendredi partageront leurs conclusions avec les autorités judiciaires de Kinshasa. La Suisse avait elle souhaité des investigations internationales sur les violences au Kasaï.
Une mission d'enquête nommée formellement par le Conseil n'aurait pas été acceptée par l'Union africaine (UA). Le Haut Commissaire devra présenter un rapport dans un an devant le Conseil.
ats/tmun
Réfugiés du Kasaï entendus
Zeid Raad al-Hussein avait déployé la semaine dernière une équipe de son bureau pour entendre les réfugiés de la province du Kasaï dans les pays proches de la RDC. Après les conclusions de cette équipe, il avait accusé mardi les autorités congolaises d'avoir armé une milice à l'origine d'attaques ethniques "horribles" dans le Kasaï.
Des centaines de civils des communautés Luba et Lulua auraient été tués, brûlés vifs ou mutilés. Selon l'Eglise catholique congolaise, près de 3500 personnes ont été tuées au Kasaï depuis septembre dans les violences entre l'armée et les soutiens armés d'un responsable local. Plus de 1,3 million de personnes ont été déplacées et 30'000 sont réfugiées, ajoute l'ONU.