Dans un discours de près d'une heure et demie, Martin Schulz s'est montré combatif, égratignant à plusieurs reprises la chancelière allemande, face à laquelle il accuse toujours un retard de près de 15 points, selon un dernier sondage publié dimanche (39% contre 25%).
"Je vous le prédis : le plus grand danger, c'est l'arrogance du pouvoir. Les gens la sentent", a déclaré le chef de file des sociaux-démocrates devant les délégués de son parti SPD, réunis en congrès à Dortmund, au coeur de la Ruhr ouvrière, dans l'ouest de l'Allemagne.
"Justice sociale"
L'ancien président du Parlement européen a reproché à Angela Merkel, au pouvoir depuis 2005 et qui brigue un quatrième mandat consécutif, de "taire de façon systématique les débats quant à l'avenir du pays", à l'image de celui sur les retraites. Selon lui, il s'agit là d'une "attaque contre la démocratie".
Lors de son discours, Martin Schulz a balayé l'ensemble des thèmes de son programme soumis dimanche après-midi au vote des délégués sociaux-démocrates. Un programme sous le signe de la "justice sociale". Martin Schulz a promis une réduction des impôts pour les couches populaires et moyennes, plus de pression fiscale pour les plus riches, et la gratuité de la scolarité. La campagne des élections législatives est lancée.
afp/ta