"J'ai activé toutes les Forces armées pour défendre l'ordre. Nous allons saisir très vite l'hélicoptère et ceux qui ont réalisé cette attaque terroriste", a déclaré le président socialiste.
Le chef de l'État n'a pas fait état de victime ni de dégâts. Selon lui, quatre grenades ont été lancées, "d'origine colombienne et de fabrication israélienne", et 15 coups de feu tirés contre le ministère de l'Intérieur.
Pilote identifié
L'hélicoptère impliqué appartient à la police scientifique du Venezuela, a encore indiqué le président. Le pilote aurait été identifié comme étant un ex-fonctionnaire de la police scientifique et ancien pilote de son ex-ministre de l'Intérieur et de la Justice, Miguel Rodriguez Torres, un général à la retraite.
Le président a accusé ce général d'être lié à la CIA en vue de préparer un coup d'État à son encontre.
Le président Maduro avait averti plus tôt mardi que si le Venezuela "plongeait dans le chaos et la violence, nous irons au combat".
afp/fme
Si la "révolution" est renversée, ce sera la guerre, prévient Maduro
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a prévenu mardi que ses partisans prendraient les armes si son gouvernement était renversé par la violence.
"Nous n'abandonnerions jamais, et ce qui ne pourrait être fait par les votes, nous le ferions avec des armes, nous libérerions notre patrie avec des armes", a-t-il poursuivi.
Maduro, qui accuse Washington de soutenir ses opposants dans l'objectif de contrôler les richesses pétrolières du pays, a également dit que la "destruction" du Venezuela provoquerait une crise migratoire plus forte qu'en mer Méditerranée.
Bagarre générale à l'Assemblée
Le président Maduro est confronté depuis le 1er avril à une vague de manifestations pour exiger son départ qui a fait 76 morts, dans un contexte de grave crise économique et politique.
Nicolas Maduro compte organiser des élections constituantes le 30 juillet. Mais l'opposition, majoritaire à l'Assemblée nationale depuis les élections de décembre 2015, refuse ce projet et réclame la tenue d'une élection présidentielle anticipée. En l'état du calendrier, le prochain scrutin présidentiel n'est pas prévu avant fin 2018.
Au parlement, seule institution dominée par l'opposition, une bagarre générale s'est déroulée mardi entre les députés et des militaires, empêchant les députés de quitter l'enceinte jusque vers 22H00.