Les gendarmes sont arrivés au domicile de cette parente de Grégory en fin de matinée, à bord de sept véhicules. La femme de 48 ans a été aussitôt placée en garde à vue pour "des faits de complicité d'assassinat", a déclaré son avocat, Me Jean-Paul Teissonniere.
Agée de 15 ans à l'époque des faits, cette petite-cousine avait affirmé avoir vu son beau-frère, Bernard Laroche, emmener l'enfant dans sa voiture, mais s'était ensuite rétractée.
Le petit Grégory avait été retrouvé mort, pieds et poings liés, dans un cours d'eau en octobre 1984.
Bernard Laroche, premier suspecté dans cette affaire, une des plus énigmatiques de l'histoire criminelle française, avait été interpellé puis remis en liberté en 1985, avant d'être tué par le père de Grégory, Jean-Marie Villemin.
Récents rebondissements
Cette affaire de haines familiales et de lettres anonymes dans une vallée rurale de l'est de la France a connu en juin un spectaculaire rebondissement, 32 ans après les faits, avec une triple arrestation.
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Un logiciel d'analyse criminelle, utilisé pour résoudre les "cold cases", a permis de reconstituer la chronologie avant et après le crime et de pointer des incohérences qui avaient jusque-là échappé aux enquêteurs.
Interpellés, placés quatre jours en détention puis libérés sous contrôle judiciaire, le grand-oncle et la grand-tante de Grégory résident à ce jour dans des endroits séparés, tenus secrets. Le couple a nié toute implication.
afp/gax