Les nouvelles mesures imposées par Washington consistent notamment en des contrôles "plus complets" sur les passagers à destination des Etats-Unis, et des "vérifications accrues" sur les appareils électroniques qu'ils ont avec eux, a indiqué le secrétaire américain à la Sécurité intérieure John Kelly.
Seules les compagnies aériennes n'appliquant pas ces nouvelles mesures de sécurité seront concernées par une future interdiction des ordinateurs portables en cabine, selon le responsable gouvernemental.
Mesures envers le personnel
Outre les contrôles accrus, d'autres mesures viseront à réduire le risque d'attentat commis par du personnel d'aéroport ou de la compagnie, a précisé John Kelly.
Le 21 mars, invoquant un risque terroriste, les autorités américaines avaient interdit aux passagers en provenance de 10 aéroports - de 8 pays arabes et de Turquie - de transporter en cabine ordinateurs portables, tablettes et autres appareils électroniques.
afp/tmun
Pas de précision sur les vérifications
Selon de hauts responsables du Département américain de la sécurité intérieure, les mesures d'interdiction des ordinateurs en cabine visant depuis mars dix aéroports seront levées si ceux-ci appliquent les nouvelles mesures qui leur sont demandées.
Les mêmes responsables se sont refusés à toute précision sur les nouvelles vérifications que devront subir les passagers et sur le calendrier d'application des mesures. "Nous recommandons que les passagers prévoyant de voler vers les Etats-Unis restent en contact étroit avec leur compagnie dans les semaines et les mois à venir", ont-ils indiqué, précisant que les mesures n'étaient pas uniformes selon les aéroports.
Présence de la police des frontières américaine
Selon John Kelly, les Etats-Unis chercheront également à convaincre plus de pays d'accepter la présence de postes avancés de la police des frontières américaine dans leurs aéroports.
Ces policiers peuvent faire passer avant l'embarquement les contrôles d'entrée aux Etats-Unis - et refouler éventuellement des passagers avant qu'ils n'embarquent. Quinze postes avancés de ce type existent déjà dans six pays, dont le Canada, l'Irlande et les Emirats arabes unis, mais certains Etats s'y opposent pour des raisons de souveraineté.