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A Versailles, Macron veut "rendre au peuple français sa souveraineté"

Emmanuel Macron veut rendre sa souveraineté au peuple français
Emmanuel Macron veut rendre sa souveraineté au peuple français / L'actu en vidéo / 2 min. / le 3 juillet 2017
Devant les parlementaires français réunis en congrès au château de Versailles lundi, le président Emmanuel Macron a dit "croire fermement" avoir reçu du peuple le mandat de "lui rendre pleinement sa souveraineté".

Sous les ors de Versailles, Emmanuel Macron a "fixé le sens" et les grandes orientations qu'il entend suivre lors de son quinquennat à l'Elysée. Le président français a mis en avant trois principes: l'efficacité, la représentativité et la responsabilité.

Prônant une "voie radicalement nouvelle", Emmanuel Macron s'est adressé solennellement pendant près d'une heure et demie aux députés et sénateurs français et, à travers eux, aux Français.

Réduction du nombre de parlementaires

Élu le 7 mai, Emmanuel Macron veut "légiférer moins" et "agir vite". Il entend ainsi réduire d'un tiers le nombre de parlementaires. Il se défend toutefois de "tout anti-parlementarisme". "Un Parlement moins nombreux, mais renforcé dans ses moyens, c'est un Parlement où le travail devient plus fluide", a-t-il déclaré. Et d'ajouter: "C'est un Parlement qui travaille mieux."

Emmanuel Macron veut réduire d'un tiers le nombre de parlementaires
Emmanuel Macron veut réduire d'un tiers le nombre de parlementaires / L'actu en vidéo / 60 sec. / le 3 juillet 2017

Afin d'améliorer la représentativité du peuple au sein des instances politiques françaises, Emmanuel Macron a réitéré sa promesse d'introduire "une dose de proportionnelle" aux prochaines élections législatives. "Pour que toutes les sensibilités soient représentées", a-t-il appuyé. Le chef de l'Etat français veut également limiter le cumul des mandats dans le temps.

Je rétablirai les libertés des Français en levant l'état d'urgence à l'automne, parce que ces libertés sont la condition de l'existence d'une démocratie forte

Emmanuel Macron, président de la France

Enfin, Emmanuel Macron a annoncé la fin de l'état d'urgence en France, en vigueur depuis les attentats du 13 novembre 2015 à Paris. "Je rétablirai les libertés des Français en levant l'état d'urgence à l'automne, parce que ces libertés sont la condition de l'existence d'une démocratie forte", a précisé le président.

Minute de silence pour Simone Veil

Avant le début du discours, une minute de silence a été observée en hommage à Simone Veil, décédée vendredi 30 juin. En matinée, le porte-parole du gouvernement Christophe Castaner avait expliqué qu'il s'agissait d'une sorte de "discours sur l'état de l'Union" comparable à celui prononcé chaque année par le président américain.

ta/kg

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Format solennel et exceptionnel

Les présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) et François Hollande (2012-2017) n'avaient rassemblé les parlementaires à Versailles qu'une seule fois chacun lors de leur quinquennat respectif. Nicolas Sarkozy pour annoncer un remaniement en juin 2009, François Hollande après les attentats du 13 novembre 2015.

Emmanuel Macron a lui décidé d'en faire un rituel annuel, abandonnant la traditionnelle interview télévisée du 14 Juillet, jour de la fête nationale française.

Boycott de certains parlementaires

L'initiative du président français n'est pas du goût de certains parlementaires, qui dénoncent le "pouvoir sans partage" du président, comme l'a dénoncé le président des députés du parti de droite Les Républicains (LR), Christian Jacob.

Une cinquantaine de parlementaires n'ont ainsi pas fait le déplacement de Versailles en signe de protestation, notamment les députés communistes, ceux de la France insoumise et quelques-uns de l'UDI.

Le leader de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon a pour sa part dénoncé une dérive "monarchique" et appelé à contre-manifester dans l'après-midi sur la place de la République à Paris "contre le coup de force de Macron".

Réaction au discours d'E.Macron devant le #Congrès. #CongresVersailles - https://t.co/NTJfR4x2vR pic.twitter.com/C15OsEnKzy

— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 3 juillet 2017