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Le Parlement européen exige des comptes au groupe du Front national

Une vue générale du Parlement européen à Strasbourg. [Keystone - EPA/Patrick Seeger]
Une vue générale du Parlement européen à Strasbourg. - [Keystone - EPA/Patrick Seeger]
Le Parlement européen a demandé au groupe ENL, dont font partie les eurodéputés du Front National, d'apporter des "clarifications" sur 500'000 euros de dépenses de fonctionnement financées par des fonds européens.

Réuni lundi, le Bureau du Parlement, avec son président Antonio Tajani et les vice-présidents, a donné jusqu'à fin juillet au groupe ENL (extrême droite) pour démontrer qu'il n'avait pas commis d'irrégularités dans son budget 2016, a annoncé une source parlementaire.

Si le groupe n'apporte pas ces clarifications, les montants faisant l'objet de doutes pourraient être soustraits de l'enveloppe allouée en 2017 à l'ENL pour ses frais de fonctionnement.

Demandes complémentaires

Les groupes parlementaires ont rendu comme chaque année les comptes audités sur leur utilisation des fonds européens attribués pour leur fonctionnement de l'année précédente.

Ces comptes ont été validés par le Bureau pour sept groupes. Mais ceux de l'ENL ont fait l'objet de demandes complémentaires basées sur des réserves exprimées par l'audit: le respect des procédures d'appels d'offres pour des prestataires extérieures, à hauteur de 490'000 euros, et des dépenses insuffisamment justifiées pour 50'000 euros.

afp/boi

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L'ENL compte 40 eurodéputés

Le groupe ENL (Europe des nations et des libertés) est composé de 40 eurodéputés, dont ceux du Front National français, du FPÖ autrichien ou de la Ligue du Nord italienne. Il est l'un des huit groupes politiques du Parlement européen.

Après l'affaire des assistants parlementaires

Les fonds en question sont différents de ceux utilisés par les eurodéputés pour rémunérer leurs assistants parlementaires, qui sont au coeur de plusieurs affaires.

Dix-sept eurodéputés ou ex-eurodéputés FN, dont la présidente du parti, Marine Le Pen, sont notamment soupçonnés d'avoir organisé un système frauduleux pour rémunérer des permanents avec des fonds européens, via ces contrats d'assistants au Parlement européen.