Le numéro un nord-coréen Kim Jong-Un a affirmé mercredi que le tir d'un missile intercontinental (ICBM) la veille, jour de la fête nationale américaine, était un "cadeau" aux "salauds d'Américains".
La maîtrise d'un ICBM est un succès majeur pour le régime de Pyongyang, dont l'objectif avoué est d'être en mesure de menacer le sol continental américain du feu nucléaire.
Moins de 24 heures après cet essai, les forces sud-coréennes et américaines ont tiré de la péninsule plusieurs missiles de courte portée qui se sont abattus en mer du Japon.
Un "fort message d'avertissement"
L'agence sud-coréenne Yonhap a parlé d'un "fort message d'avertissement", quand l'état-major interarmes sud-coréen expliquait que cet exercice avait "montré la capacité d'une frappe de précision contre le quartier général de l'ennemi en cas d'urgence".
Le président sud-coréen Moon Jae-In, par ailleurs favorable à une reprise du dialogue avec le Nord, a "déclaré que la sérieuse provocation de la Corée du Nord nécessitait que nous réagissions avec davantage qu'un communiqué", selon Yonhap.
La Corée du Sud et les Etats-Unis sont tenus par une étroite alliance militaire. Environ 28'000 militaires américains sont déployés sur la péninsule.
Le missile nord-coréen était "intercontinental"
Washington a par ailleurs reconnu qu'il s'agissait bien d'un ICBM que Pyongyang avait tiré mardi. "Les Etats-Unis condamnent avec force le tir par la Corée du Nord d'un missile balistique intercontinental", a déclaré le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.
"L'essai d'un ICBM constitue une nouvelle escalade de la menace (nord-coréenne) envers les Etats-Unis, nos alliés et partenaires, la région et le monde", a-t-il dit.
L'agence de presse officielle nord-coréenne KCNA a assuré que le missile balistique tiré était capable de porter "une grosse tête nucléaire". Les analystes doutent toutefois de la capacité actuelle de la Corée du Nord à miniaturiser une tête nucléaire pour la monter sur un missile.
agences/tmun