Après une discussion de plus de deux heures - au lieu des 40 minutes initialement prévues - entre Donald Trump et Vladimir Poutine, un accord a été trouvé pour que les Etats-Unis et la Russie assument la responsabilité d'un cessez-le-feu dans le sud-ouest de la Syrie. La cessation des combats doit débuter dimanche.
C'est le ministre russe des Affaires étrangères, Sergeï Lavrov, qui a annoncé cet accord à l'issue de la rencontre. Les deux présidents ont évoqué d'autres zones où la désescalade est "possible", a ajouté le chef de la diplomatie états-unienne Rex Tillerson.
Trump "accepte" les dénégations russes d'ingérence
Donald Trump et Vladimir Poutine ont eu un échange "très vigoureux" au sujet des interférences présumées de la Russie dans la campagne présidentielle états-unienne, a déclaré à la presse Rex Tillerson, estimant que les interférences russes constituaient "un obstacle significatif" dans les relations entre les deux pays.
Mais Rex Tillerson a également parlé d'"alchimie positive" entre les deux présidents et d'une "rencontre constructive". Sergeï Lavrov a abondé en ce sens en assurant que Donald Trump "accepte" les dénégations de la Russie sur ses ingérences présumées.
Poignée de main
Donald Trump et Vladimir Poutine avaient échangé une première poignée de main et quelques mots en fin de matinée, à leur arrivée au sommet, avant d'entamer une séance de travail à Hambourg, en Allemagne, avec les chefs d'Etat du G20.
Les deux présidents se sont ensuite retrouvés pour une véritable conversation afin de discuter des nombreux sujets de crispation entre les deux pays. "C'est un honneur d'être avec vous", avait déclaré le président américain lors d'un point presse. "Je suis ravi de vous rencontrer", avait ajouté son homologue russe.
"Nous avons parlé au téléphone, mais les conversations téléphoniques ne sont jamais suffisantes", avait encore souligné Vladimir Poutine.
Des relations tendues
Jeudi encore, Donald Trump avait critiqué le "rôle déstabilisateur" selon lui de Moscou. Les relations entre la Russie et les Etats-Unis sont en effet au plus bas depuis le renforcement par Washington de sanctions contre Moscou pour son rôle dans la crise ukrainienne.
Les Etats-Unis se sont également opposés à Moscou en lançant une frappe punitive contre l'armée syrienne après l'attaque chimique présumée de Khan Cheikhoun en avril. En réponse, la Russie avait brièvement interrompu la coordination militaire avec les Etats-Unis en Syrie.
Les promesses du président américain de normaliser les relations entre Moscou et Washington se sont également heurtées aux accusations de collusion entre la Russie et des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump.
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agences/cab/tmun