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La "marche des musulmans contre le terrorisme" lancée à Paris

L'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi (le troisième depuis la gauche) avec, notamment, l'écrivain Marek Halter (le cinquième depuis la droite). [AFP - FRANCOIS GUILLOT]
L'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi (le troisième depuis la gauche) avec, notamment, l'écrivain Marek Halter (le cinquième depuis la droite). - [AFP - FRANCOIS GUILLOT]
Plusieurs dizaines d'imams sont partis samedi en autobus des Champs-Elysées, à Paris, pour une tournée contre le terrorisme, qui les conduira dans des villes touchées par des attentats, en France, en Allemagne et en Belgique.

Venus de France, de Belgique, du Royaume-Uni et de Tunisie, ils avaient choisi pour point de départ l'endroit où un policier a été abattu le 20 avril par un islamiste radical, lui-même tué dans la fusillade.

"Notre message est clair: on ne peut pas associer l'islam à ces barbares et ces assassins" qui tuent au nom d'Allah, a déclaré l'imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, à l'initiative de cette marche avec l'écrivain juif Marek Halter.

Sur les lieux des attentats

"Nous sommes ici pour dire 'pas en notre nom'. Pas pour dire que l'islam est une religion de paix, ce que vous savez, mais pour dire que nous cherchons ici notre identité, une identité européenne", a renchéri l'imam de Lisbonne, David Munir.

Cette "marche" débute et s'achèvera, le 14 juillet, en France, où vit la plus importante communauté musulmane d'Europe avec plus 3,5 millions de membres. La délégation d'imams se rendra dans différents lieux marqués par des attentats: Berlin, Bruxelles, Saint-Etienne-du Rouvray, Toulouse et Nice.

agences/ta

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Début de polémique

Connu pour ses prises de position contre l'islam intégriste et ses rapports d'amitié avec la communauté juive, qui lui valent critiques et menaces, Hassen Chalghoumi est largement rejeté par les responsables musulmans.

Interrogé sur l'absence de fidèles au lancement de cette "marche des musulmans" et sur le rejet de son initiative par le Conseil français du culte musulman (CFCM, organe représentatif et premier interlocuteur du gouvernement), l'imam de Drancy, dans la banlieue nord de Paris, a "refusé d'entrer dans une polémique", relevant qu'il fallait interroger les motivations de ceux qui "critiquent l'initiative d'une marche contre les barbares".