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L'Etat français entend économiser 4,5 milliards d'euros en 2017

Gérald Darmanin lors d'un point presse la semaine dernière. [afp - Patrice Pierrot / Citizenside]
Gérald Darmanin lors d'un point presse la semaine dernière. - [afp - Patrice Pierrot / Citizenside]
L'Etat français va réaliser 4,5 milliards d'euros d'économies en 2017, afin de contenir son déficit public sous les 3% du PIB comme Paris s'y est engagé auprès de l'UE, a annoncé mardi le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin.

"Nous avons trouvé 4,5 milliards d'euros d'économies (...) sur le seul budget de l'Etat", initialement fixé à 322 milliards d'euros pour 2017, explique Gérald Darmanin dans un entretien au Parisien.

"Nous tiendrons la parole de la France", affirme-t-il. Le pouvoir exécutif sortant s'était engagé à ramener le déficit public à 2,8% du PIB cette année contre 3,4% en 2016, afin de repasser sous la barre fatidique des 3% exigée par les traités européens, pour la première fois depuis 10 ans.

Pas de hausse d'impôts

Or la Cour des comptes a présenté fin juin un audit alarmiste selon lequel le déficit public de la France devrait atteindre 3,2% du PIB en 2017, à moins que l'équipe du nouveau président Emmanuel Macron parvienne à dégager des mesures d'économies "sans précédent".

Selon Gérald Darmanin, ces économies seront réalisées sans toucher "aux services rendus aux Français" et sans augmenter les impôts, comme s'y est engagé le Premier ministre Edouard Philippe.

reuters/boi

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Les ministères à la diète

Parmi les mesures d'économies proposées, le gouvernement a annoncé qu'il allait rogner le train de vie des ministères, qu'il s'agisse de la gestion du parc de véhicules ou d'appels d'offres mieux négociés.

Gérald Darmanin a ainsi cité les 60 millions d'euros de frais de fonctionnement dans les services du Premier ministre, 268 millions d'euros au ministère des Finances en réduisant par exemple le coût d'un programme de numérisation, 282 millions d'euros au ministère des Affaires étrangères dont la moitié provenant d'un recul de l'aide publique au développement.

Au niveau des ministères régaliens, la Défense devra respecter l'enveloppe déjà votée par le Parlement qui prévoyait pour cette année une réduction des dépenses de 850 millions d'euros.