Christopher Wray a ainsi estimé, lors de son audition de confirmation au Sénat, que l'enquête sur l'ingérence russe dans la présidentielle 2016 n'était "pas une chasse aux sorcières".
"Je ne pense pas que le directeur Mueller soit engagé dans une chasse aux sorcières", a-t-il dit au sujet de Robert Mueller, le procureur spécial chargé de cette enquête qui empoisonne la Maison Blanche.
Donald Trump a plusieurs fois affirmé être la victime d'une "chasse aux sorcières" au sujet de ces investigations.
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Dans une autre contradiction apparente du président, le futur patron du FBI a confié n'avoir "aucune raison de douter des agences de renseignement" qui ont conclu de façon unanime que la Russie avait interféré dans l'élection du 8 novembre 2016.
Justice impartiale
En tant que bras armé de la justice et garant de l'indépendance de celle-ci, il a ajouté qu'il n'accepterait jamais de promettre sa loyauté à la Maison Blanche.
"Je ne laisserai jamais le travail du FBI être influencé par autre chose que les faits, le droit et la quête d'une justice impartiale. Point à la ligne", a affirmé Christopher Wray, deux mois après que le président américain eut brutalement limogé son prédécesseur, James Comey.
"Je m'engage à être le leader que mérite le FBI et à diriger un bureau indépendant, source de fierté pour tous les Américains", a ajouté cet ancien procureur relativement peu connu, qui a travaillé dans le gouvernement de George W. Bush.
Redorer le blason
S'il est confirmé par le Sénat, il aura la lourde tâche de rassurer les plus de 30'000 employés du prestigieux bureau centenaire, jusqu'ici indépendant, puis l'opinion publique américaine, qui redoute que l'institution tombe sous la coupe de la Maison Blanche.
Christopher Wray avait été responsable de 2003 à 2005 de la division pénale du ministère américain de la Justice, l'une des plus importantes branches supervisant notamment le FBI.
afp/fme
Rôle de Moscou dans l'élection présidentielle
L'audition de Christopher Wray intervient alors que les soupçons concernant le rôle de Moscou dans l'élection présidentielle de 2016 sont renforcés par des révélations sur une rencontre l'an passé entre le fils aîné de Donald Trump et une avocate qui lui avait été présentée comme une émissaire de Moscou.
Jusqu'à son limogeage surprise le 9 mai sur ordre du président, l'ex-patron du FBI James Comey supervisait justement une enquête sur les contacts entre des membres de l'équipe de campagne de Donald Trump et le gouvernement russe.
Selon ses adversaires, Donald Trump s'est ainsi rendu coupable d'entrave à la justice.