"C'est cette même vision des choses qui nous conduit à avoir au niveau européen comme au niveau international (...) la même vision du libre et juste commerce, (...) à lutter contre tout protectionnisme et contre toute tentation de dumping qui peut advenir dans le jeu international", a déclaré le président français lors d'une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel.
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"Nous comprenons aussi qu'aux Etats-Unis la question se pose de savoir quel est le bénéfice de la mondialisation", a ajouté Angela Merkel, estimant que de ce fait, les Européens devaient "prendre (leur) destin dans (leurs) propres mains".
Il n'y a pas de divergences entre la France et l'Allemagne sur la manière de traiter le président Trump
"J'ai un désaccord fort avec le président Trump, je m'en suis expliqué avec lui, nous le partageons avec la chancelière et c'est sur le climat", a-t-il dit. "Mon souhait est d'arriver in fine à le convaincre", a-t-il ajouté.
afp/fme
Paris et Berlin veulent développer en commun un avion de combat
La France et l'Allemagne ont donné jeudi un grand coup d'accélérateur à leur coopération dans le domaine de la Défense en convenant de se doter des mêmes avions de combat de prochaine génération, chars, hélicoptères et autres matériels.
Paris et Berlin ont affirmé leur volonté de développer une politique européenne de Défense commune et noué une série d'accords ouverts aux autres pays de l'Union qui le souhaitent. Ils vont concevoir ensemble un futur avion de combat, le prochain modèle d'hélicoptère Tigre, ainsi que des chars, des systèmes d'artillerie, des drones et lancer un programme commun de missiles air-sol.
Une impulsion inédite qui tranche avec l'inertie de ces dernières années en la matière. "C’est une révolution profonde mais nous n'avons pas peur des révolutions quand elles sont menées de manière pacifique, construite et dans la durée", a plaidé Emmanuel Macron.
Angela Merkel, ouverte à un budget de la zone euro, comparable au FMI
Dans un entretien publié jeudi Emmanuel Macron a souhaité "marier la convergence et les solidarités au sein de l’Union européenne et de la zone euro pour mettre en place des mécanismes de solidarité plus puissants". "Pour cela, il faut un budget, un gouvernement qui décide de l'allocation de ce budget et un contrôle démocratique qui n'existe pas aujourd'hui."
La chancelière s'est montrée ouverte aux propositions d'Emmanuel Macron: "Je n'ai rien contre un budget de la zone euro (...) et le ministre européen des Finances, on peut en parler".
"Le projet de faire évoluer le MES (mécanisme européen de stabilité, NDLR) vers une fonction comparable à celle du FMI est un très bon projet", a-t-elle ajouté, en soulignant que "les paramètres sont tout à fait différents qu'au moment où a surgi la crise grecque".