Les prières musulmanes de midi ont été organisées à l'extérieur, les fidèles refusant d'entrer dans le site à travers des détecteurs de métaux. "Nous refusons les changements imposés par le gouvernement israélien", a déclaré cheikh Omar Kiswani, le directeur de la mosquée Al-Aqsa, située sur l'esplanade.
Nous n'entrerons pas sur le site à travers les détecteurs de métaux
Des femmes en pleurs criaient pour demander aux gens de ne pas pénétrer sur le site, situé dans la vieille ville de Jérusalem-Est, dans la partie occupée par Israël depuis 1967.
200 personnes sont entrées
Selon la police, deux des huit portes menant au lieu saint ont été ouvertes et sont désormais équipées de détecteurs de métaux. Quelque 200 personnes ont pénétré sur le site.
L'accès au troisième lieu saint de l'islam avait été interdit après l'assaut mené vendredi dernier par trois Arabes israéliens qui ont tué par balles deux policiers israéliens dans la vieille ville.
>> A relire : Décès de deux policiers israéliens attaqués près du Mont du Temple à Jérusalem
Les autorités israéliennes ont affirmé que les assaillants qui avaient été pourchassés et abattus, étaient venus de l'esplanade pour commettre leur attaque. Elles ont par conséquent jugé sa fermeture nécessaire pour procéder à des vérifications de sécurité.
Pour le directeur du conseil du Waqf, l'organisme chargé de la gestion des biens musulmans, Abdel Azim Salhab, la fermeture de l'esplanade des Mosquées a constitué la "pire agression depuis 1967" contre ce site, en allusion au début de l'occupation israélienne.
L'interdiction d'entrée des députés pourrait être levée
En raison des tensions, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu pourrait renoncer à sa décision de lever l'interdiction aux députés israéliens de se rendre sur l'esplanade à titre de test durant cinq jours à compter du 23 juillet. Il avait imposé cette interdiction il y a deux ans après une vague de violences. Les juifs sont autorisés à se rendre sur ce site, mais pas d'y prier.
afp/fme
Entrave pour les Palestiniens
Par ailleurs, des ministres israéliens ont donné dimanche leur feu vert préliminaire à un projet de loi visant à compliquer le passage sous souveraineté palestinienne de certaines zones de Jérusalem dans le cadre d'un futur accord de paix.
Le projet de loi, à l'initiative d'une députée du parti nationaliste religieux Foyer juif, prévoit que toute cession d'une partie de ce qu'Israël considère comme faisant partie de la municipalité de Jérusalem, nécessitera un vote à la majorité des deux-tiers des députés de la Knesset, le parlement israélien.
Les ministres membres de la commission ministérielle des lois ont approuvé le projet de loi, étape préliminaire à une série de discussions et de votes au Parlement.