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L'ancien ministre français François Léotard inculpé dans l'affaire Karachi

L'ancien ministre François Léotard lors d'une émission télévisée en 2008. [AFP - Miguel Medina]
L'ancien ministre François Léotard lors d'une émission télévisée en 2008. - [AFP - Miguel Medina]
L'ancien ministre français de la Défense François Léotard a été mis en examen dans l'affaire Karachi, qui porte sur le financement occulte présumé de la campagne pour la présidentielle d'Édouard Balladur en 1995 via des rétrocommissions.

L'ancien maire de Fréjus, 75 ans, a été mis en examen le 4 juillet pour complicité d'abus de bien sociaux, explique une source judiciaire, confirmant une information publiée dans le Canard enchaîné daté de mercredi.

Il s'agit de la seconde mise en examen dans le volet ministériel de l'affaire après celle de l'ancien Premier ministre de droite Édouard Balladur.

>> Lire aussi : L'ancien Premier ministre français Edouard Balladur mis en examen

"Trésor de guerre"

Selon l'hebdomadaire satirique, les enquêteurs se demandent si François Léotard n'a pas cherché "à se constituer un trésor de guerre en vue de la présidentielle de 2002" dans la vente de sous-marins au Pakistan en 1994.

Les magistrats ont acquis la conviction que la campagne d'Edouard Balladur, devancé par Jacques Chirac, l'autre candidat de la droite en 1995, a été financée par des rétrocommissions illégales sur des contrats de sous-marins vendus au Pakistan et de frégates destinées à l'Arabie Saoudite.

reuters/afp/mre

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L'attentat de Karachi de 2002

Le 8 mai 2002, une voiture piégée précipitée contre un car transportant des salariés de la Direction des chantiers navals (DCN, France) avait explosé devant l'hôtel Sheraton à Karachi, tuant quinze personnes, dont 11 employés français, et en blessant douze autres.

Tous travaillaient à la construction d'un des trois sous-marins Agosta vendus en 1994 au Pakistan par la France, sous le gouvernement d'Edouard Balladur.

Une des hypothèses envisagées est que la fin du versement des commissions, ordonné par Jacques Chirac devenu président de la République, est à l'origine de cet attentat