Le général de Villiers dit considérer "ne plus être en mesure d'assurer la pérennité du modèle d'armée auquel (il) croit pour garantir la protection de la France et des Français" et avoir "pris ses responsabilités" en démissionnant.
Le 12 juillet, le chef d'état-major avait exprimé en termes crus ses réserves à propos de la coupe budgétaire de 850 millions d'euros imposée à la défense.
"Rien ne doit opposer le président et le chef d'état-major"
Le président avait sèchement recadré le haut gradé le lendemain. "Il n'est pas digne d'étaler des débats sur la place publique", avait déclaré Emmanuel Macron. "Je suis votre chef. Les engagements que je prends devant les concitoyens, devant les armées, je sais les tenir et je n'ai (...) besoin (...) de nul commentaire", avait-il ajouté.
Trois jours après ce premier rappel à l'ordre, le président avait encore déclaré au Journal du dimanche (JDD): "si quelque chose oppose le chef d'état-major des armées au président de la République, le chef d'état-major des armées change. "
Un fait sans précédent depuis 1958
Cette démission est un événement historique. Aucun chef d’état-major des armées n’a été amené à démissionner depuis que le poste a pris sa configuration actuelle de plus haut responsable militaire placé sous l’autorité du ministre de la défense, en juillet 1962.
Le successeur du général Pierre de Villiers a été nommé mercredi dans la foulée de sa démission. Il s'agit de François Lecointre, chef du cabinet militaire du Premier ministre Edouard Philippe.
ptur