Nombre d'entreprises sont restées portes closes pour cette grève de 24 heures. L'opposition espère ainsi accroître la pression sur le Parti socialiste au pouvoir. Cette grève nationale intervient quatre jours après l'organisation d'un référendum informel par l'opposition.
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La grève générale est soutenue par le patronat, les chambres de commerce et d'industrie, une partie des syndicats, les étudiants et les entreprises de transport.
Le gouvernement, qui a menacé de sanctions les entreprises participant à la grève, a de son côté la très stratégique industrie pétrolière et la fonction publique, qui compte près de trois millions d'employés.
Des étudiants, des habitants et des militants de l'opposition ont utilisé des poubelles et des meubles pour constituer des barricades. Des incidents sporadiques ont opposé des forces de l'ordre, faisant usage de gaz lacrymogènes, à des étudiants lançant des pétards.
"Guerre économique" contre "communisme"
Le président Maduro, dont le mandat prend fin début 2019, juge le référendum organisé dimanche sans valeur. Il propose pour sa part aux 30 millions de Vénézuéliens la création d'une assemblée constituante dont l'élection est prévue le 30 juillet.
Certains secteurs économiques, accusés par le président de mener une "guerre économique" contre le pays, craignent l'instauration, via la Constituante, d'un modèle économique communiste "à la cubaine" qui empirerait la situation économique du pays, selon eux.
Le chef de l'Etat assure compter y inscrire les programmes sociaux, le contrôle des prix pour limiter l'inflation - estimée à 720% pour 2017 par le FMI -, et la distribution d'aliments subventionnés afin de combattre la pénurie.
Pour le gouvernement, cette future assemblée sera un "superpouvoir" qui aura la capacité de dissoudre le Parlement et dont la durée du mandat n'est pas définie.
reuters/afp/mre