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Jared Kushner reconnaît des contacts russes, mais dément toute collusion

Jared Kushner va s'expliquer devant les sénateurs américains. [AP Photo/Keystone - Jacquelyn Martin]
Jared Kushner reconnaît des contacts russes, mais dément toute collusion / Forum / 2 min. / le 24 juillet 2017
Jared Kushner était le premier membre du cercle rapproché du président américain à s'expliquer sur ses liens avec la Russie devant le Sénat lundi. Le gendre de Donald Trump a reconnu quatre rencontres mais démenti toute collusion.

Pendant plus de deux heures, dans une salle cernée par les caméras et devant les enquêteurs de la commission du Renseignement du Sénat, l'homme de 36 ans a nié toute collusion durant la campagne avec les Russes. "Tous mes actes ont été appropriés, dans le cadre normal d'une campagne sans équivalent", a ensuite déclaré le conseiller à son retour à la Maison Blanche, lors d'une très rare déclaration publique.

"Pas commis de collusions"

Dans un communiqué rendu public quelques heures avant son audition devant le Sénat américain, Jared Kushner a décrit ses contacts avec l'ambassadeur russe à Washington Sergueï Kislyak et d'autres responsables russes comme faisant partie de ses tâches normales, alors qu'il s'occupait des relations avec les gouvernements étrangers au sein de l'équipe de campagne de Donald Trump.

"Je n'ai pas commis de collusions et je ne connais personne d'autre dans l'équipe de campagne qui ait commis des collusions avec quelque gouvernement étranger que ce soit", écrit Jared Kushner.

Au sujet de la rencontre avec l'avocate russe Natalia Vesselnitskaïa qui s'est tenue à la Trump Tower de New York, Jared Kushner affirme "ne pas avoir lu" la totalité de la chaîne d'e-mails dans laquelle un soutien de la Russie et de son gouvernement et des informations sur Hillary Clinton sont évoqués.

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"Pas de demande de canal de communication secret avec Moscou"

Ce meeting est décrit par le gendre de Donald Trump comme "une perte de temps", et il affirme avoir demandé à son assistant de l'appeler afin d'avoir une excuse pour s'en aller "dix minutes après être arrivé". Selon lui, la campagne présidentielle américaine n'a pas été évoquée en sa présence.

Jared Kushner nie également avoir discuté avec Sergueï Kislyak de la possibilité de créer un canal secret de communication avec Moscou. Il assure que le sujet de la conversation était la situation en Syrie.

Concernant l'oubli de mentionner ces contacts au cours de la procédure préalable à son entrée en fonction, le mari d'Ivanka Trump accuse son assistant, responsable selon lui d'avoir fait suivre un document de travail, et non pas la version définitive de sa déclaration.

Depuis mai, une équipe d'enquêteurs dirigée par le procureur et ancien directeur du FBI Robert Mueller tente de déterminer s'il existe des liens entre l'ingérence présumée de la Russie dans les élections américaines de 2016 et d'anciens responsables de la campagne de Donald Trump, les membres de sa famille et peut-être le président lui-même.

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mre/ta avec afp

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