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Selon Moscou, les nouvelles sanctions américaines "menacent de détruire la normalisation"

Le projet de gazoduc Nord Stream 2 doit accélérer l'acheminement de gaz russe vers l'Allemagne à partir de 2019. [Reuters - Christian Charisius]
Les sanctions à l'encontre de la Russie pourraient avoir des conséquences sur ses négociations avec l'Ukraine / Le 12h30 / 2 min. / le 26 juillet 2017
L'adoption de nouvelles sanctions contre la Russie par la chambre basse du Congrès des Etats-Unis menacent de "détruire les perspectives de normalisation" des relations avec Moscou, a dénoncé mercredi un haut diplomate russe.

"Ce qui se passe ne rentre pas dans le cadre du bon sens. Les auteurs et soutiens de ce projet de loi font un pas très sérieux en direction d'une destruction des perspectives de normalisation des relations avec la Russie", a déclaré le vice-ministre des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

La chambre basse du Congrès des Etats-Unis a adopté mardi à une quasi-unanimité de nouvelles sanctions contre la Russie, un projet qui provoque la colère à Moscou mais aussi en Europe, car il permettrait de sanctionner des entreprises européennes.

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La proposition de loi, qui doit encore être adoptée par le Sénat, vise à infliger des représailles à la Russie après une campagne présumée de désinformation et de piratage attribuée à Moscou durant l'élection présidentielle américaine de l'an dernier.

L'annexion de la Crimée et des ingérences en Ukraine sont les autres motifs de punition avancés.

afp/jgal/mre

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Quasi-unanimité au Capitole

Le consensus est presque total au Capitole, où Moscou compte ses amis sur les doigts d'une main. Le vote a été de 419 voix contre 3. Le mois dernier, le Sénat avait voté sur un projet similaire par 98 voix contre 2.

La proposition de loi, qui doit encore être adoptée par le Sénat, inclut aussi des sanctions contre l'Iran, notamment contre les Gardiens de la révolution accusés de soutenir le terrorisme, et contre la Corée du Nord, pour ses tirs de missiles.

Le texte prévoit aussi un mécanisme inédit qui déplaît à la Maison Blanche: les parlementaires vont s'arroger le droit de s'interposer si jamais Donald Trump décidait de suspendre des sanctions existantes contre la Russie.