La mort d'un adolescent de 16 ans lors de la première journée de grève a été annoncée mercredi. "Il semble avoir été blessé durant une manifestation à Pentare", un quartier populaire de Caracas, a indiqué le ministère public.
Plus tôt dans la journée, le ministère public vénézuélien avait confirmé la mort d'un homme de 30 ans, tué par balle dans une "situation irrégulière" entre manifestants et militaires dans l'état de Merida. Aucune information n'a été communiquée sur la troisième victime.
Ces décès portent à 106 le nombre de morts depuis le début des manifestations anti-Maduro début avril.
Nouvelle journée de grève
Alors que le mouvement devait se poursuivre jeudi, avant une grande manifestation vendredi, de nombreuses rues étaient bloquées, principalement dans le sud-est et l'est de la capitale vénézuélienne, bastions traditionnels de l'opposition.
Des barricades érigées bloquaient de nombreuses routes et accès à Caracas où des affrontements se sont poursuivis jusque dans la nuit.
afp/ptur
Opposition au projet de réforme constitutionnelle
La Table de l'unité démocratique (MUD), la coalition de l'opposition qui a déjà convoqué une grève générale de 24 heures la semaine dernière, organise depuis près de quatre mois des manifestations presque quotidiennes contre Nicolas Maduro, dont elle réclame le départ.
Ces antichavistes voient dans ce projet de réécrire la Constitution un moyen pour le président socialiste de se cramponner au pouvoir, de contourner le Parlement élu, où l'opposition est majoritaire, et d'éviter l'élection présidentielle de fin 2018. Ils contestent également les modalités du scrutin de dimanche.
Nicolas Maduro pris en étau entre la grève générale et des sanctions américaines
Sur le front diplomatique, les Etats-Unis ont annoncé mercredi des sanctions contre 13 actuels et anciens hauts responsables gouvernementaux vénézuéliens.
Ils voient leurs éventuels patrimoines et comptes bancaires gelés aux Etats-Unis et ils ne peuvent plus commercer avec des Américains. Le président Nicolas Maduro a rejeté cette "insolente" sanction.