A quelques jours de l'élection contestée d'une Assemblée constituante dimanche à Caracas, le département d'Etat américain a demandé, jeudi dans un communiqué, aux diplomates en poste au Venezuela et à leurs familles de quitter le pays.
La diplomatie américaine a également précisé qu'elle "autorisait le départ volontaire des employés gouvernementaux" travaillant à l'ambassade des Etats-Unis à Caracas.
Déplacements restreints
Quant aux employés locaux de l'ambassade, ils se voient également imposer des restrictions à leurs déplacements dans la capitale et le reste du pays, selon le communiqué du ministère américain des Affaires étrangères.
Les Etats-Unis ont pris depuis longtemps fait et cause pour l'opposition vénézuélienne, le président Donald Trump traitant le président Nicolas Maduro de "dictateur" et imposant des sanctions économiques contre treize anciens et actuels haut responsables gouvernementaux.
agences/nn
Cinq morts en deux jours
Selon un bilan fourni par les services du procureur général à Caracas, cinq personnes sont mortes lors des heurts qui se sont produits mercredi et jeudi pendant la grève générale de quarante-huit à laquelle a appelé l'opposition au Venezuela.
Les violences entre manifestants et forces de l'ordre ont officiellement coûté la vie à cent-huit personnes depuis le début du mouvement de contestation contre le président socialiste Nicolas Maduro au mois d'avril.
Appel au dialogue
Le président du Vénézuela a lancé jeudi un ultime appel au dialogue avec l'opposition, avant l'élection controversée de l'Assemblée constituante dimanche. Il a néanmoins réaffirmé sa volonté de maintenir le vote coûte que coûte.
L'opposition rétorque que le scrutin, qu'elle a appelé à boycotter, est une mascarade visant à donner les pleins pouvoirs au chef de l'Etat et, malgré l'interdiction du gouvernement, appelle les Vénézuéliens à manifester "dans tout le pays" jusqu'à dimanche.