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Le Congrès américain adopte de nouvelles sanctions contre la Russie

Le vote à la Chambre des représentants mardi a été de 419 voix contre 3 et celui du Sénat jeudi de 98 voix contre 2. [RTS - Yann Amedro]
Le vote à la Chambre des représentants mardi a été de 419 voix contre 3 et celui du Sénat jeudi de 98 voix contre 2. - [RTS - Yann Amedro]
Après la Chambre des représentants, le Sénat américain a adopté jeudi de nouvelles sanctions contre la Russie pour son ingérence présumée dans l'élection présidentielle. La balle est désormais dans le camp du président.

Les élus américains veulent en premier lieu infliger des représailles à la Russie après une campagne de désinformation et de piratage attribuée à Moscou durant le scrutin de novembre aux Etats-Unis. L'annexion de la Crimée et les ingérences en Ukraine sont les autres motifs de punition avancés.

Le consensus est presque total au congrès, où Moscou compte ses amis sur les doigts d'une main. Le vote à la Chambre des représentants mardi a été de 419 voix contre 3 et celui du Sénat jeudi de 98 voix contre 2.

"Un message fort à Poutine"

Le texte, qui a été dénoncé par Moscou mais aussi critiqué dans l'Union européenne parce qu'il permet de punir des entreprises européennes, sanctionne aussi l'Iran et la Corée du Nord.

"Les Etats-Unis d'Amérique doivent envoyer un message fort à Vladimir Poutine et à tout autre agresseur: nous ne tolérerons pas d'attaques sur notre démocratie", a déclaré le sénateur républicain John McCain quelques minutes avant le vote.

agences/ptur

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La balle est dans le camp de Donald Trump

Le texte est désormais entre les mains de Donald Trump, qui tente depuis son élection d'améliorer les relations avec la Russie au grand dam de nombre d'élus qui voient dans Moscou un adversaire plus qu'un partenaire. La Maison Blanche a fait savoir que le président n'avait pas encore pris de décision quant à la promulgation du texte.

Le nouveau directeur de la communication de la présidence, Anthony Scaramucci, a expliqué que Donald Trump souhaitait, en fait, des sanctions plus strictes. L'annonce contredit les tractations menées depuis plusieurs semaines au congrès par la Maison Blanche en faveur d'un texte moins contraignant.

Menaces de Vladimir Poutine

Cette initiative du Congrès passe très mal en Russie. Jeudi, le président Vladimir Poutine a affirmé que son pays répondrait à l'"insolence" des Etats-Unis. Il a aussi dénoncé la "montée de l'hystérie antirusse" à Washington.

La veille, c'était l'Union européenne qui avait mis en garde l'allié américain, craignant que ces sanctions ne pénalisent les entreprises énergétiques européennes, menacent l'approvisionnement européen en énergie et divisent davantage l'Occident. De fait, cette mesure unilatérale fissure aussi l'unité affichée entre les Etats-Unis et l'Union européenne face à la Russie depuis l'annexion de la Crimée en 2014.