La secte islamiste aurait tendu une embuscade à des gardes et une équipe d'exploration pétrolière de la Nigerian National Petroleum Company (NNPC), accompagnés de géologues de l'Université de Maiduguri.
Les circonstances de l'attaque ne sont toutefois pas encore éclaircies, en raison du strict contrôle de l'armée sur les accès à l'Etat de Borno, épicentre des violences de Boko Haram.
Le bilan va certainement augmenter
Le bilan de l'attaque va encore certainement augmenter, de nouveaux corps ayant été trouvés.
De premiers éléments avaient initialement fait croire à une tentative d'enlèvement. Mais un secouriste a déclaré qu'"à 19h00 hier (mercredi), 47 corps [avaient] été retrouvés dans la brousse autour de Magumeri".
"Ce soir (jeudi), on a retrouvé six nouveaux corps, dont celui d'un soldat, et il se pourrait que l'on en retrouve beaucoup plus parce que les équipes de secours fouillent partout aux alentours", a-t-il ajouté.
agences/ptur
Territoire de Boko Haram
La production de pétrole au Nigeria est concentrée dans le delta du Niger (sud). Mais les attaques et sabotages répétés de rebelles locaux revendiquant un meilleur partage des ressources ont poussé le gouvernement à prospecter ailleurs.
Des explorations ont été lancées sur un territoire allant de l'État de Benue (centre) au nord-est où sévit Boko Haram. La NNPC étudie depuis plus d'un an, ce qui pourrait être, dit-elle, la plus grande réserve de pétrole dans le bassin du lac Tchad.
La secte islamiste a lancé une insurrection armée dans le nord-est du Nigeria en 2009, tuant depuis au moins 20'000 personnes et en forçant plus de 2,7 millions autres à quitter leur foyer.