Le juge a ordonné la libération provisoire de sept accusés, dont le caricaturiste Musa Kart, mais a décidé de maintenir en détention préventive quatre autres: le chroniqueur francophone Kadri Gürsel, le journaliste d'investigation Ahmet Sik, le rédacteur en chef du quotidien Murat Sabuncu et le patron du journal Akin Atalay.
Dans sa plaidoirie, le procureur avait demandé la remise en liberté conditionnelle de cinq accusés seulement, mais le juge a décidé d'accorder cette mesure à sept d'entre eux tout en excluant les principales plumes du journal impliquées dans ce procès.
Jusqu'à 43 ans de prison encourus
Au total, 17 journalistes, dirigeants et autres collaborateurs actuels ou passés de Cumhuriyet, sont jugés notamment pour avoir aidé diverses "organisations terroristes armées" et risquent jusqu'à 43 ans de prison.
Parmi les accusés, 11 sont en détention préventive (les sept qui devraient être relâchés plus les quatre qui restent en détention), la plupart depuis près de neuf mois, et leurs proches et avocats demandent leur remise en liberté provisoire pour le reste du procès.
Salle d'audience bondée
Le procès, qui a démarré lundi, a repris vendredi matin avec les plaidoiries des avocats qui se sont exprimés sous une lumière blafarde dans une salle d'audience bondée.
L'acte d'accusation cite des liens avec séparatistes kurdes du PKK, un groupuscule d'extrême gauche appelé DHKP-C et le mouvement du prédicateur exilé aux Etats-Unis Fethullah Gülen, désigné par Ankara comme le cerveau de la tentative de putsch de juillet 2016.
afp/ta