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Un maire philippin soupçonné de trafic de drogue abattu par la police

Les opérations de l'agence philippine anti-drogues contre des suspects désignés par le président Rodrigo Duterte sont fréquentes (photo d'illustration). [Reuters - Romeo Ranoco]
Les opérations de l'agence philippine anti-drogues contre des suspects désignés par le président Rodrigo Duterte sont fréquentes (photo d'illustration). - [Reuters - Romeo Ranoco]
Un maire philippin soupçonné par le président Rodrigo Duterte d'être impliqué dans le trafic de drogue a été abattu dimanche lors d'une opération de police. Onze autres personnes ont aussi été tuées.

Rodrigo Duterte a cité nommément des représentants des autorités locales, des policiers et des juges dans le cadre de la "guerre contre la drogue" sans précédent aux Philippines qu'il a lancée depuis son arrivée au pouvoir au printemps 2016.

Parmi ces personnes figurait le maire de la ville portuaire d'Ozamiz (sud), abattu dimanche par des policiers au cours d'une perquisition dans sa maison.

"Le personnel de sécurité du maire leur a tiré dessus et nos policiers ont riposté", a déclaré un porte-parole de la police régionale.

Sur la "liste" du président

Des grenades, des munitions et de la drogue ont été saisies lors de cette opération, a indiqué de son côté le chef de la police de la province.

Les forces de l'ordre avaient commencé à surveiller le maire d'Ozamiz à la suite des déclarations de Rodrigo Duterte à son encontre, ont-elles précisé.

Deux autres maires dont les noms figuraient sur la "liste" du président philippin ont été abattus l'an passé.

afp/jvia

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Près de 3200 tués dans la "guerre contre la drogue"

Rodrigo Duterte avait promis de tuer des dizaines de milliers de trafiquants de drogue, afin d'éviter aux Philippines de devenir selon lui un narco-Etat. Depuis sa prise de fonctions le 30 juin 2016, la police a abattu près de 3200 personnes dans le cadre de cette lutte contre le trafic de produits stupéfiants.

Plusieurs milliers d'autres ont par ailleurs péri dans des crimes en lien avec la drogue, selon des statistiques de la police. Des organisations de défense des droits de l'homme font état de nombreuses victimes de milices liées au gouvernement.